Au lendemain de la publication de données confirmant l'entrée du Japon en récession, le Premier ministre Shinzo Abe a annoncé, mardi, un projet de dissolution de la chambre basse du Parlement ainsi que la tenue d'élections anticipées.
L’annonce était attendue depuis lundi. Le Premier ministre conservateur japonais, Shinzo Abe, a présenté aux dirigeants de son Parti libéral-démocrate (PLD) et à la presse, mardi 18 novembre, sa décision de dissoudre la chambre basse du Parlement et de convoquer les électeurs aux urnes deux ans avant l'échéance. M. Abe doit tenir une conférence de presse dans la soirée.
Selon l’intention du chef du gouvernement, la chambre basse du Parlement pourrait être dissoute le 21 novembre et un scrutin aura probablement lieu le 14 décembre. Le mandat de celle-ci courait jusqu'en 2016, mais le Premier ministre souhaite obtenir une nouvelle légitimité avant de mettre en œuvre des mesures impopulaires.
Shinzo Abe semble en effet n'avoir plus guère le choix, au lendemain de la publication de données montrant que la troisième puissance économique mondiale est entrée en récession. Les statistiques de croissance sont catastrophiques et le produit intérieur brut (PIB) du Japon a en effet dévissé de 0,4 % au troisième trimestre après -1,9 % au deuxième.
Le projet de hausse de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) va, lui, être reporté.
Placé dos au mur, Shinzo Abe ne devrait pas se contenter de différer à des jours meilleurs, vraisemblablement à avril 2017, un passage de la TVA à 10 %, mais aussi dévoiler un énième plan de relance, de l'ordre de 2 000 à 3 000 milliards de yens (13,5 à 20,5 milliards d'euros) afin de donner un coup de pouce aux dépenses des ménages.
Avec AFP et Reuters