
Au plus bas dans les sondages, François Hollande était jeudi soir en direct à la télévision. Fiscalité, chômage, grands projets, le président a répondu aux questions des journalistes et de quatre Français choisis par la rédaction de TF1.
Pour la première fois depuis le début de son mandat, François Hollande a répondu aux Français en direct dans une émission de télévision. Jeudi 6 novembre au soir, sur TF1, le président s’est retrouvé face à quatre Français choisis par la rédaction de la chaîne : une senior au chômage, une chef d'entreprise, un jeune et une agricultrice. Ils avaient pour objectif d’interpeller ce président tant décrié.
Lors de cet exercice, le président voulait renouer le lien avec une partie de l’opinion publique qui lui est largement défavorable. "Depuis deux ans et demi, je me cramponne", a-t-il avoué au début de l'émission qui a duré près de deux heures.
• Plus de hausses d’impôts à partir de 2015 : "À partir de l’année prochaine, il n’y aura pas d’impôts supplémentaires sur qui que ce soit", a annoncé François Hollande. Le président avait déjà promis par le passé une baisse de la fiscalité l’année prochaine.
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• Mea culpa sur le chômage : François Hollande a reconnu qu’il "a pu commettre des erreurs", notamment en ne réussissant pas à inverser la courbe du chômage. Il a confirmé qu’il ne se représentera pas en 2017 si ce dernier ne baisse pas.
Face à Joëlle, chômeuse en fin de droits, le président a annoncé le retour de l’allocation de fin de droits – qui avait été supprimée – pour les chômeurs à l’âge de la retraite et de nouveaux contrats aidés pour les chômeurs seniors. François Hollande a aussi annoncé la création de "15 000 emplois d'avenir supplémentaires" d'ici janvier prochain. Ils feront partie des 45 000 emplois aidés de plus annoncés par le gouvernement.
• Mort de Rémi Fraisse, qui manifestait contre le barrage de Sivens (Tarn) : le président a promis les résultats d’une enquête administrative "d’ici huit jours". "J’ai promis à la famille la vérité", a dit François Hollande, qui a ajouté : "J’en tirerai toute les conclusions en termes de responsabilités parce que je suis le chef de l'État et je suis garant de l'apaisement."
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• La France candidate à des grands projets : François Hollande annonce que la France va déposer sa candidature pour l’Exposition universelle de 2025. Il s’est dit aussi "favorable" à ce que la ville de Paris dépose sa candidature pour les Jeux olympiques de 2024. Il lui faudra alors convaincre la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui s'est jusqu'alors montrée réservée à cette idée.
• Un service civique "universel" : lancé en 2010, le service civique est un engagement de six à douze mois dans des missions d'intérêt général, auprès d'associations ou de collectivités. Il s'adresse aux jeunes âgés de 16 à 25 ans, sur la base du volontariat, et donne droit à une indemnité mensuelle d'environ 573 euros. François Hollande s'est dit favorable à l'élargissement de ce dispositif, qui pourrait devenir un service civique "universel", d'une durée de deux ou trois mois, non indemnisé, et "dans un premier temps" sur la base du volontariat.
• Le "pire jour" de son quinquennat : il correspond au jour où le chef de l'État a dû appeler la famille d'Hervé Gourdel pour lui annoncer son assassinat en Algérie. "J'étais à l'Assemblée générale des Nations unies, c'est le pire jour de mon quinquennat !", a déclaré François Hollande.
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