Deutsche Telekom a refusé une offre améliorée de rachat d'Iliad, maison mère de l'opérateur de télécommunications français Free, pour sa filiale américaine T-Mobile. Le groupe français a décidé de ne pas faire de nouvelle proposition.
C'est la fin, pour l'instant, de l'aventure américaine de Free. Avant même qu'elle ait commencée. Iliad, la maison mère de l'opérateur télécom français, a annoncé, lundi 13 octobre, l'abandon de son projet de rachat de l'opérateur américain T-Mobile.
Le groupe, présidé par l'homme d'affaires Xavier Niel, a reçu une fin de non-recevoir de la part de Deutsche Telekom concernant sa dernière offre pour acquérir la filiale américaine du géant allemand.
Iliad avait pourtant amené à la table des négociations une proposition plus alléchante que celle formulée en août dernier. Le Français était près à mettre sur la table 18 milliards d'euros, soit près de sept milliards d'euros de plus qu'auparavant.
L'action d'Iliad flambe en Bourse
Mais Deutsche Telekom est resté inflexible, jugeant que le prix n'était toujours pas satisfaisant. "Iliad avait l'ambition d'accélérer la transformation de T-Mobile US avec notamment la réalisation de plus de 2 milliards de dollars d'économies de coûts annuelles. Cette transaction aurait été fortement créatrice de valeur pour les actionnaires d'Iliad et de T-Mobile US", a regretté le groupe français.
Cet abandon est peut-être mauvais pour les affaires, mais il s'est avéré bon pour les actionnaires. Dès l'annonce du renoncement, Iliad a flambé en Bourse. Dans la matinée, l'action du "trublion" français des télécoms gagnait près de 12 %. Pour les analystes, la décision américaine pourrait amener à un renouveau des tractations autour de Bouygues Telecom. Éconduit aux États-Unis, Free pourrait tenter de mettre la main sur l'opérateur de bétonneur, entraînant, d'après Reuters, ainsi une consolidation du secteur très attendu par les investisseurs.
Avec Reuters