
L'Assemblée nationale a adopté vendredi le premier volet du projet de loi sur la transition énergétique, qui prévoit de réduire la part du nucléaire de 75 % à 50 % à l'horizon 2025.
D’ici 2025, la France va réduire la part du nucléaire dans sa production d’électricité de 75 % à 50 %. L'Assemblée nationale a voté cette mesure, vendredi 10 octobre, comprise dans l'article 1er du projet de loi de transition énergétique. Cette réduction du recours à l’énergie nucléaire faisait partie des promesses de François Hollande.
Le même article du projet de loi prévoit également la diminution de moitié de la consommation énergétique en 2050 par rapport à 2012. Les députés y ont ajouté un objectif intermédiaire de réduction de 20 % de la consommation en 2030, via un amendement gouvernemental.
Parmi les autres objectifs définis, figurent la baisse des émissions de gaz à effet de serre de 40 % entre 1990 et 2030, et leur division par quatre en 2050. Enfin, la part des énergies renouvelables doit être portée à 23 % en 2020 et 32 % en 2030, et la consommation des énergies fossiles diminuer de 30 % en 2030.
Opposition de l’UMP
Pour la ministre de l'Écologie Ségolène Royal, qui porte ce texte débattu depuis lundi dans l'Hémicycle, la nouvelle répartition entre les énergies "va faire baisser les factures". "La priorité de ce texte est les économies d'énergie", a-t-elle assuré.
La gauche a applaudi le vote de cet article, dont la discussion n'a cessé d'être allongée par l'UMP.
Ainsi, le député UMP du Haut-Rhin Michel Sordi, dont la circonscription comprend la centrale de Fessenheim menacée de fermeture, a redit vendredi matin être "attaché au nucléaire" ainsi qu'aux emplois qui en découlent, et "convaincu qu'il fait partie de la transition énergétique".
La réduction de la part du nucléaire est vivement combattue par l'UMP, hostile à un "parti pris idéologique" et à "un compromis politique entre le candidat François Hollande et les écologistes". UMP et UDI reprochent aussi à la majorité de ne rien dire de l'impact de ce choix sur les factures d'électricité.
L'examen de ce texte devrait s'achever vendredi, les députés devant se prononcer sur l'ensemble du texte mardi prochain.
Avec AFP et Reuters