Les forces irakiennes ont repris le contrôle d’une autoroute stratégique reliant Kirkouk à la capitale, mardi, poursuivant ainsi leur avancée face aux jihadistes. Mais à Bagdad, des proches de soldats disparus ont envahi le Parlement.
Les forces irakiennes ont remporté, mardi 2 septembre, une nouvelle victoire face aux jihadistes de l'organisation de l'État islamique (EI). Elles se sont emparées de secteurs d'une autoroute stratégique qui relie le nord du pays à Bagdad et qui était fermée depuis trois mois, a affirmé le général Abdelamir al-Zaidi.
"La route entre Bagdad et Kirkouk a été sécurisée", a précisé le ministre des Transports et commandant de la milice chiite Badr, Hadi al-Ameri.
Après avoir déjà reconquis mi-août le barrage de Mossoul (nord), l'armée irakienne, les combattants kurdes et les miliciens chiites ont brisé le siège imposé par les jihadistes à la ville turcomane chiite d'Amerli, où les habitants ont résisté pendant onze semaines au siège de l'EI. Ils ont également repris la petite cité de Souleimane Bek, à 175 km au nord de Bagdad, et le village proche de Yankaja.
Le Parlement envahi à Bagdad
Toutefois, en marge de ces avancées, la colère des proches de soldats disparus s’est fait entendre à Bagdad mardi, où le Parlement a été envahi alors même qu’une session d’urgence concernant lesdits disparus devait avoir lieu. Les manifestants, qui exigent de savoir ce qu'il est advenu de leurs proches, ont brisé des chaises dans la cafétéria du Parlement et ont attaqué certains députés qui s'y trouvaient, ainsi que des employés.
Les protestataires ont ensuite observé un sit-in pendant quelques heures dans l'Hémicycle avant de quitter le bâtiment, a indiqué le responsable, précisant que le président du Parlement, Salim al-Joubouri, avait ensuite reçu leurs représentants à son domicile.
Quelque 1 700 soldats se sont rendus en juin aux jihadistes de l'EI, qui ont lancé depuis le 9 juin une offensive fulgurante leur ayant permis de s'emparer de vastes pans de cinq provinces irakiennes.
L'EI avait par la suite publié des photos semblant montrer l'exécution de dizaines d'hommes en civil dans une zone désertique, affirmant en avoir tué des centaines au total.
Avec AFP