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Irak : L'EI et les peshmerga revendiquent le contrôle du barrage de Mossoul

Les combattants kurdes, appuyés par les raids américains, affirment avoir repris le contrôle total du barrage de Mossoul aux jihadistes de l’organisation de l'État islamique. Une annonce démentie par le groupe ultra-radical.

Confusion autour du contrôle du plus grand barrage d'Irak. Le chef de la diplomatie irakienne a annoncé, lundi 18 août, que les peshmerga kurdes, soutenus par l'aviation américaine, étaient parvenus à reprendre le barrage aux jihadistes de l'organisation de l'État islamique (EI).

"Le barrage de Mossoul a été complètement libéré", avait déclaré, la veille, Ali Awni, un responsable du principal parti kurde irakien, ajoutant que les combats se déroulaient désormais à Tal Kayf, une localité aux mains des jihadistes à une centaine de kilomètres à l'est du barrage.

Les forces kurdes menaient depuis trois jours une grande offensive destinée à reprendre aux jihadistes cette infrastructure stratégique, qui fournit de l'eau et de l'electricité à une grande partie de la région.

L'organisation de l'État islamique dément

Une version contestée par l'organisation de l'État islamique, qui a dénoncé, lundi, une "guerre de propagande" menée par les autorités irakiennes dans un communiqué publié sur un site régulièrement utilisé par ses militants.

L'authenticité du document n'a cependant pas pu être vérifiée, mais l'information, selon le site Internet du quotidien Le Monde, aurait été corroborée par un conseiller du ministre de la Défense kurde. Les combattants islamistes seraient toujours positionnés sur la rive ouest de l'infrastructure, selon cette source.

Contre-offensive de tribus sunnites dans l’Ouest

Les États-Unis, qui ont entamé des raids le 8 août contre les positions de l'organisation de l'État islamique, au lendemain de la prise éclair du barrage de Mossoul par les insurgés, ont appuyé l'offensive kurde. L'aviation américaine a annoncé lundi avoir mené une quinzaine de nouveau raids contre les positions de l'organisation jihadistes. Les deux jours précéents, 23 frappes avaient été menées, qui ont détruit ou endommagé une vingtaine de véhicules militaires et un poste de contrôle des jihadistes.

Sur le terrain, l'organisation de l'État islamique doit aussi faire face depuis vendredi à une contre-offensive de tribus sunnites dans l'ouest irakien. Une coalition de plus d'une vingtaine de tribus de la province d'Al-Anbar, appuyée par les forces de sécurité irakiennes, a pris les armes contre les jihadistes, qui contrôlent plusieurs secteurs de cette province majoritairement sunnite.

Un commandant de la police a affirmé que les combattants des tribus et les forces gouvernementales avaient repoussé les jihadistes hors des secteurs qu'ils tenaient à l'ouest de la capitale provinciale Ramadi. Les combats ont désormais lieu dans d'autres zones, notamment dans la ville stratégique de Haditha, plus au nord, où se trouve également un barrage.

Avec AFP