En clôture du sommet États-Unis – Afrique, le président américain Barack Obama a annoncé que Washington contribuerait à hauteur de 110 millions de dollars par an à la création d'une force d'intervention rapide de maintien de la paix sur le continent.
Le sommet États-Unis – Afrique, qui s'est déroulé du 4 au 6 août à Washington aux États-Unis, a illustré la volonté de Barack Obama de s’impliquer plus fortement dans l’avenir d'un continent "chargé de promesses". Recevant pendant trois jours une quarantaine de chefs d’État et de gouvernement – une première dans l’histoire des États-Unis -, le premier président noir du pays a fait plusieurs annonces.
Après avoir déclaré que 33 milliards de dollars d’aide publique et d’investissements privés américains seraient mobilisés, Barack Obama a promis, mercredi 6 août, un renforcement sensible de la coopération américaine avec l'Afrique "pour mieux faire face à des menaces communes comme le terrorisme ou le trafic d'êtres humains".
Barak Obama a aussi annoncé que Washington contribuerait à hauteur de 110 millions de dollars par an à la création d'une force d'intervention rapide de maintien de la paix. Cette initiative s'appuiera sur des pays qui ont déjà fait leurs preuves dans ce domaine : le Ghana, l'Éthiopie, le Sénégal, la Tanzanie, le Rwanda et l'Ouganda. L'objectif est de permettre d'entraîner, d'équiper et de former les troupes dédiées au maintien de la paix, à l’image du soutien apporté par Washington aux troupes de l’Union africaine qui combattent les insurgés islamistes shebab en Somalie. En échange, les pays africains partenaires s'engagent à ce que leurs soldats et leur équipement puissent être déployés rapidement. Le Kenya, la Tunisie, le Mali, le Nigeria, le Niger et le Ghana vont par ailleurs bénéficier d'un nouveau plan d'aide de Washington pour mieux garantir leur sécurité.
Seuls les dirigeants de quatre pays, jugés infréquentables, n'avaient pas été conviés à ce sommet : la Centrafrique, l'Érythrée, le Soudan et le Zimbabwe. Mais les indéboulonnables présidents de la Guinée équatoriale (Teodoro Obiang Nguema), du Cameroun (Paul Biya) ou encore de l'Angola (Eduardo dos Santos) avaient en revanche reçu un carton d'invitation. Quant au président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, il a décliné l'invitation.
Avec AFP