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Plus de 50 kilos de cocaïne volatilisés au "36, quai des Orfèvres"

Des perquisitions ont été menées jeudi et vendredi au "36, quai des Orfèvres", siège de la police judiciaire de Paris, après la disparition de 51 kilos de cocaïne placés sous scellés. Le montant du butin est estimé à près de trois millions d'euros.

Après un viol en réunion présumé dans ses murs fin avril, une nouvelle affaire secoue le "36". L'Inspection générale de la police nationale (IGPN, "police des polices") était de nouveau vendredi 1er août à la brigade des stupéfiants du "36 Quai des Orfèvres", au siège de la police judiciaire de Paris, afin de tenter d'élucider les raisons de la disparition de 50 kg de cocaïne.

Les enquêteurs de la "police des polices" ont passé une partie de la nuit au siège légendaire de la PJ parisienne. Ils ont entendu plusieurs policiers et, aidés de chiens spécialisés dans la détection de stupéfiants, cherché en vain la trace de la drogue disparue, qui pourrait avoir été dérobée.

Un vol entre le 23 et le 31 juillet ?

La cocaïne, estimée à la revente à deux à trois millions d'euros, avait été saisie début juillet par la brigade des stups' dans le cadre d'une enquête sur un réseau de ressortissants sénégalais soupçonnés d'alimenter le nord de Paris. Plusieurs personnes avaient été arrêtées.

La drogue avait été entreposée avec les scellés de l'affaire, comme il est d'usage, dans une pièce sécurisée mais où il n'y a pas de caméra de surveillance, a constaté l'IGPN.
Elle était encore là le mercredi 23 juillet, selon les tout premiers éléments de l'enquête, et elle n'y était plus jeudi 31 juillet, quand sa disparition a été constatée.

Enquête très sensible

Une enquête a été aussitôt ouverte. Elle est qualifiée de "très délicate" et "sous tension" en l'état des investigations. "Toutes les hypothèses sont ouvertes" à cet égard, dont celle d'un vol, ce qui serait, pour les habitués des lieux, "sans précédent".

Dans un communiqué diffusé jeudi soir, la préfecture de police de Paris a assuré que "des sanctions très fermes" seraient prises si les enquêtes administratives et judiciaires venaient à démontrer que "la loi a été enfreinte" et "que des manquements aux règles déontologiques ont été commis".

Avec AFP