L'Égypte a présenté lundi une initiative visant à mettre fin aux combats entre Israël et les activistes palestiniens dans la bande de Gaza. La proposition appelle à un cessez-le-feu dans les 12 heures.
L'Égypte s'est une nouvelle fois imposée comme médiateur dans le conflit israélo-palestinien. Lundi 14 juillet, le pays a proposé une initiative pour mettre fin au conflit dans la bande de Gaza, demandant aux Israéliens et aux Palestiniens de cesser les hostilités, au terme d'une semaine meurtrière. L'initiative égyptienne prévoit un "arrêt total des hostilités aériennes, maritimes ou terrestres" des deux parties à compter de mardi à 06H00 GMT et l'ouverture dans la foulée de négociations sur l'entrée de biens dans l'enclave palestinienne sous blocus. Une proposition que le cabinet de sécurité d'Israël étudiera mardi, lors d'une réunion, selon un responsable israélien.
L'Égypte envisage par ailleurs d'accueillir sous 48 heures après l'entrée en vigueur de la trêve deux délégations palestinienne et israélienne de haut niveau.
Le Caire, qui avait déjà négocié la fin des hostilités lors de l’opération "Pilier de défense" en 2012, affirme être en contact à la fois avec Israël et le Hamas mais dit s'être heurté à "l'entêtement" des protagonistes.
"Il y a des efforts et des échanges au sujet d'un accord de trêve, mais jusqu'à présent, il n'y a rien de définitif", a déclaré dans la soirée un responsable du Hamas. Plus tôt, le mouvement palestinien avait affirmé qu'il accepterait un cessez-le-feu si Israël cessait ses bombardements sur la bande de Gaza, libérait des prisonniers et levait le blocus de l'enclave palestinienne. Israël a de son côté exclu d'arrêter ses opérations tant que le Hamas continuerait de lancer ses roquettes contre son territoire.
Plus de 180 morts en sept jours
Cette initiative de l'Égypte intervient avant l'ouverture d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe, convoquée en urgence au Caire. L’annonce intervient également à la veille de l'arrivée dans la capitale du secrétaire d'État américain John Kerry, qui a ces derniers mois multiplié les navettes entre Palestiniens et Israéliens.
Les raids aériens israéliens dans la bande de Gaza ont fait 184 morts et 1 287 blessés en sept jours, selon un dernier bilan des services de secours, qui dépasse celui enregistré lors de l'offensive de novembre 2012. L'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a souligné lundi la forte proportion de mineurs parmi ces victimes.
Parallèlement, les centaines de roquettes tirées depuis la bande de Gaza ont fait quatre blessés graves en Israël.
Avec AFP