Maud Bregeon, a défendu mercredi Brigitte Macron, qui avait qualifié des militantes féministes de "sales connes". Selon la porte-parole du gouvernement, la Première dame a parlé avec "spontanéité" dans un cadre privé.
Brigitte Macron, le 13 novembre 2025 à Paris © Ludovic MARIN / POOL/AFP/Archives
La porte-parole du gouvernement tente vole au secours de la Première dame. Maud Bregeon, a jugé mercredi 10 décembre sur France 2, qu'on devait laisser "Brigitte Macron tranquille" et qu'il était "gravissime" que des féministes aient tenté d'interrompre la représentation "de quelqu'un qui avait bénéficié d'un non-lieu".
"Qu'est-ce que ça signifie ? Ça signifie qu'au fond, la décision de justice n'aurait plus aucune importance", a-t-elle dit.
"Du reste, Brigitte Macron a parlé avec spontanéité. C'était dans un cadre privé et sur un sujet encore une fois, sur lequel on ne peut lui faire aucun reproche", a-t-elle ajouté.
Dimanche, l'épouse du chef de l’État avait traité de "sales connes" quatre militantes du collectif féministe #NousToutes qui avaient interrompu la veille le spectacle d'Ary Abittan aux Folies Bergères, à Paris. Ces femmes portaient des masques à l'effigie de l'humoriste avec la mention "violeur", selon une vidéo publiée par le site de l'hebdomadaire Public.
Accusé de viol en 2021, a bénéficié d'un non-lieu après trois ans d'enquête. Une décision confirmée en appel en janvier. Son retour sur scène est depuis contesté par des féministes protestant régulièrement aux abords des salles où il se produit.
Vocabulaire "indigne"
Interrogée de son côté sur franceinfo, la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, elle aussi macroniste, a jugé à la fois "dangereux" de remettre en cause la présomption d'innocence de l'humoriste et "crucial" le combat des féministes.

"Et donc il faut ne pas dénaturer ce combat et donc ne pas opposer les féministes, la justice, etc...", a-t-elle dit.
Elle a cependant jugé "assez indigne" le vocabulaire employé par Brigitte Macron. "On ne traite pas les gens de noms d'oiseaux, surtout quand c'est des activistes qui ont une juste cause à porter", a-t-elle dit.
L'avocate de l'humoriste Ary Abittan a rappelé mardi qu'il était "innocent" aux yeux de la justice.
Avec AFP
