Presse française, mardi 20 mai 2014. Au menu de cette revue de presse, les doutes sur l'idéal européen, en proie à la poussée des extrêmes, de droite comme de gauche.
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Au menu de la presse française, ce matin, les européennes et la tentative des partis de faire connaître leurs propositions.
À cinq jours du scrutin, les grandes formations et les autres essaient de mettre en avant les sujets qui, selon elles, préoccupent le plus les citoyens : euro, emploi, immigration. "Le Figaro" revient sur "ce que proposent les grands partis pour l’Europe", et estime que "si l’Union concentre les craintes et les espoirs déçus, si elle fait office de bouc, c’est bien parce que l’idéal qu’elle représente n’a pas su se concrétiser dans un projet clair, cohérent et compréhensible".
Peut-elle enfin séduire les citoyens européens, cette "Europe à l’école allemande", évoquée par "Libération", qui affirme que Berlin s’est imposé comme "le principal moteur de l’Union" grâce à ses résultats économiques, mais aussi à l’engagement de ses députés au Parlement et à l’affaiblissement de la France? Pour "Libé", "si Paris et le reste de l’Union veulent une Europe différente, ce sera avec Merkel. Pas contre elle".
L’Union européenne se serait surtout transformée en "forteresse", d’après "L'Humanité". Le journal dénonce une Europe "ouverte aux capitaux", mais "impitoyable" envers les immigrés. "Près de vingt-cinq ans après la chute du mur de Berlin, les frontières se bardent de barbelés", et les idéaux se brisent sur "le mur de la finance".
"Idéal", le mot est à la fois partout et nulle part ce matin - un phénomène qui explique sans doute les résultats de ce sondage publié par "Le Monde", d’après lequel seuls 39 % des Français estimeraient aujourd’hui que l’UE est "une bonne chose".
Plus que cinq jours pour éviter la déroute : Manuel Valls va consacrer les prochaines heures à la campagne. D’après le site du "Figaro", il doit notamment se rendre demain en Espagne, à Barcelone, pour un meeting avec le candidat de la gauche européenne pour la présidence de la Commission, l’allemand Martin Schulz.
L’Espagne, où se présente l’informaticien franco-italien Hervé Falciani, rapporte "Libération". Cet ancien employé franco-italien de HSBC Genève a proposé à la justice une masse de listings informatiques concernant des milliers d’évadés fiscaux en Suisse. Il a été accueilli en Espagne à bras ouverts et il est devenu tête de liste du mouvement des Indignés.
Les sondages prédisent également de bons scores à la gauche de la gauche. En Grèce, le parti Syriza, est donné en tête pour ces européennes, d’après "Libération".
Partout en Europe, le vote sanction contre la politique d’austérité européenne, semble en passe de l’emporter. Le symptôme d’un malaise européen qu’exprime avec beaucoup de force João Ricardo Pedro dans une tribune publiée par "Libération" : l’écrivain portugais dénonce une Europe qui "s’est transformée en une sorte de camisole de force dont il est impossible de s’échapper et sans laquelle il est impossible de vivre".
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