La CIA s'est engagée à ne plus utiliser les campagnes de vaccination comme subterfuge à des fins d'espionnage, selon la Maison Blanche. Ce moyen avait été utilisé pour tenter de localiser Ben Laden.
"La CIA n'utilisera pas les programmes de vaccination à des fins opérationnelles" d'espionnage. C'est en tout cas ce qu'a déclaré, lundi 19 mai, la Maison Blanche. Les États-Unis s'étaient notamment servi des campagnes de vaccination comme d'un subterfuge notamment pour tenter de localiser Oussama ben Laden.
Selon Caitlin Hayden, une porte-parole du Conseil de sécurité nationale, le directeur de la centrale américaine du renseignement (CIA) John Brennan a pris cette décision en août 2013.
En outre, la CIA "ne cherchera pas à obtenir ou exploiter de l'ADN ou d'autres éléments génétiques acquis lors de tels programmes", a précisé Caitlin Hayden à l'AFP, en soulignant que "cette politique s'applique dans le monde entier, aux Américains comme aux non-Américains".
Cette révélation intervient alors que les campagnes de vaccination au Pakistan et en Afghanistan ont été visées par des insurgés talibans qui les soupçonnent de couvrir des opérations d'espionnage.
De fait, la CIA avait cherché à confirmer la présence d'Oussama ben Laden au Pakistan en prélevant de l'ADN, lors d'une fausse campagne contre l'hépatite. L'agence d'espionnage avait recruté un médecin pakistanais à cet effet.
Le leader d'Al-Qaïda avait été tué en mai 201, lors d'un raid de commandos américains contre la maison fortifiée de la ville d'Abbottabad où il se cachait.
Depuis un an et demi, des groupes armés multiplient les attaques meurtrières (56 morts depuis décembre 2012) contre les campagnes de vaccination au Pakistan, pays touché par une grave épidémie de polio pour laquelle l'organisation mondiale de la santé a décrété un état "d'urgence de santé publique de portée globale".
Avec AFP