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Les élections législatives s'achèvent lundi en Inde. L'opposant Narendra Modi, chef de file du parti Bharatiya Janata Party (BJP), est en lice pour un siège de député dans la ville sainte de Bénarès, sur le Gange.

Après plus de cinq semaines de vote, le marathon électoral s’achève en Inde. Plus de 66 millions d'électeurs sont appelés à voter dans trois États importants, lundi 12 mai, lors de cette phase finale des élections nationales indiennes, qui ont débuté le 7 avril.

Après dix phases de vote, le scrutin organisé dans la démocratie la plus peuplée de la planète, avec 815 millions d'électeurs inscrits, s'est déroulé globalement dans le calme. Des épisodes de violence localisés ont cependant endeuillé le processus électoral.

À l’issue du vote, Narendra Modi, le dirigeant du Bharatiya Janata Party (BJP), parti nationaliste hindou, pourrait être conduit au pouvoir. À Bénarès (ou Varanasi), ville sainte hindoue, cet opposant affronte dans les urnes le nouveau chantre de la lutte anticorruption, Arvind Kejriwal.

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Les instituts de sondage ont donné Narendra Modi vainqueur, prévoyant toutefois qu'il ne décrochera pas la majorité absolue des 543 sièges de la Lok Sabha, ou Chambre du peuple, la chambre basse du Parlement.

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"Mes frères de Bénarès, votons dans le calme, nous ne faisons qu'un", a lancé le candidat Modi dans une allocution diffusée lundi.

Si les résultats seront connus que le vendredi 16 mai, les premières projections des instituts de sondage seront dévoilées après la fermeture des derniers bureaux de vote, à 18h30 (13h00 GMT).

Inquiétude des musulmans

Modi est le premier candidat déclaré au poste de Premier ministre à briguer les suffrages des électeurs de Bénarès. Son choix a été largement interprété comme la volonté de renforcer son emprise sur les nationalistes hindous, pour lesquels l'Inde est avant tout un pays hindou. Ses adversaires y voient notamment les ferments d'une nouvelle radicalisation des relations avec la communauté musulmane, à l'image des émeutes interreligieuses de 2002 dans le Gujarat qui avaient fait plus de 1 000 morts.

Les rivaux de Modi ont notamment affirmé que les discours du chef de file du BJP, et ses appels à l'expulsion d'immigrés clandestins venus du Bangladesh, n'étaient pas étrangers à cette explosion de violences.

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Avec AFP et Reuters