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Le Tchad annonce son retrait de la force africaine en Centrafrique

Le Tchad a annoncé jeudi qu'il retirait ses troupes de la Misca, la mission de maintien de la paix de l'Union africaine en Centrafrique. N'Djamena dénonce les accusations dont elle fait l'objet sur son impartialité dans le conflit.

C'est une annonce surprise. Le Tchad a fait savoir, jeudi 3 avril, qu’il renonçait à sa participation à la Misca, la mission de maintien de la paix de l'Union africaine en Centrafrique, dénonçant "une campagne gratuite et malveillante" contre ses troupes, dans un communiqué publié à N'Djamena.

Face à des "accusations répétées" contre le comportement des soldats tchadiens de la Misca, dont ils constituent une des principales composantes, "le Tchad, après avoir informé la présidente de la transition centrafricaine, la présidente de la Commission de l'Union africaine et le secrétaire général des Nations unies, décide" de se retirer de la force africaine, ajoute le communiqué. Les modalités de ce retrait n'ont pas encore été arrêtées.

Le Tchad est régulièrement accusé de prendre parti en faveur des rebelles de la Séléka, composés essentiellement de musulmans. Le retrait des 850 soldats tchadiens présents en Centrafrique représenterait une perte non négligeable pour la Misca, qui compte aujourd'hui 6 000 soldats, épaulés des 2 000 militaires français de la force Sangaris.

Samedi à Bangui, la capitale de la Centrafrique, des soldats tchadiens, qui escortaient un convoi de musulmans centrafricains fuyant vers le Tchad, ont ouvert le feu, faisant au moins 10 morts et des dizaines de blessés, ont rapporté des responsables.

Avec AFP et REUTERS