
Un haut gradé des forces de l’ordre a été tué mercredi devant l’Université du Caire, bastion de la contestation islamiste contre le gouvernement, par l’explosion de deux bombes. Un conseiller du ministre de l’Intérieur a été blessé.
Deux bombes ont explosé, mercredi 2 avril, devant l’Université du Caire, tuant un général de police et blessant un conseiller du ministre de l’Intérieur. Les engins, de confection rudimentaire, étaient dissimulés dans un arbre situé entre deux abris des policiers devant l'université. Une troisième bombe a explosé deux heures plus tard dans un parc, non loin de la faculté.
L’Université du Caire, étroitement surveillée par les forces de l’ordre, est un bastion de la contestation islamiste contre le gouvernement du maréchal Al-Sissi. L’Égypte est régulièrement secouée par des attentats depuis la destitution de l’ancien président islamiste Mohamed Morsi, en juillet 2013. Une ou deux personnes meurent presque quotidiennement dans ces heurts dans le centre du Caire ou dans d'autres campus universitaires de la capitale.
Les attentats visant les policiers et l'armée se sont multipliés depuis neuf mois. Le gouvernement égyptien s'est lancé dans une implacable et sanglante répression de toute manifestation pro-Morsi. Plus de 1 400 protestataires ont ainsi été tués par les policiers et les soldats depuis le 3 juillet, dont plus de 700 dans le centre du Caire dans la seule journée du 14 août. Et plus de 15 000 pro-Morsi ont été arrêtés, dont une majorité de Frères musulmans, l'influente confrérie islamiste du président déchu.
Avec AFP