En visite en Éthiopie - son sixième déplacement depuis son inculpation pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Darfour par la Cour pénale internationale -, le président soudanais continue de narguer les juges de La Haye.
AFP - Le président soudanais Omar el-Béchir a qualifié mardi le mandat d'arrêt émis à son encontre par la Cour pénale internationale (CPI) de "positif pour nous".
"Pour nous, le mandat d'arrêt de la CPI a été positif", a déclaré le chef de l'Etat soudanais. "Nous avons constaté une position très ferme des organisations régionales comme la Ligue arabe et de l'Union africaine", a-t-il ajouté, lors d'un point de presse à Addis Abeba.
"Concernant la situation intérieure au Soudan, nous avons tous vu comment les Soudanais se sont manifestés de manière spontanée pour soutenir le président du Soudan", a-t-il ajouté en arabe, traduit en anglais par l'un de ses conseillers.
M. Béchir, en visite bilatérale de deux jours en Ethiopie, s'adressait à la presse aux côtés du Premier ministre éthiopien Meles Zenawi, qui a souligné que "le mandat d'arrêt n'avait rien changé à (la relation de l'Ethiopie) avec le Soudan".
"Nous reconnaissons que cette décision (de la CPI) doit être revue d'une manière ou d'une autre", a réitéré M. Meles.
Cette visite de M. Béchir en Ethiopie est le sixième voyage à l'étranger du président soudanais depuis l'émission d'un mandat d'arrêt contre lui.
La CPI a émis le 4 mars un mandat d'arrêt contre M. Béchir pour crimes de guerre et contre l'humanité au Darfour, région de l'ouest du Soudan en proie à un conflit complexe à l'origine de 300.000 morts selon l'ONU. Khartoum chiffre à 10.000 le nombre de décès liés aux combats.