Cette semaine, pour Cartooning for Peace, le dessinateur hollandais Maarten Wolterlink illustre la mise au second plan de la question climatique et l'impossible coopération internationale en la matière. La ville de Belém, au Brésil, s'apprête à accueillir la 30ᵉ Conférence des parties à partir de lundi 10 novembre, malgré l'absence notable des États-Unis, l'un des principaux pollueurs mondiaux. Les États-Unis de Donald Trump snoberont l'évènement et n'enverront pas de "représentants de haut niveau", a indiqué la Maison Blanche samedi dernier. Seulement une trentaine de chefs d'État et de gouvernement ont fait le voyage vers cette ville fluviale.

Pas de quoi ronger l'optimisme de Luiz Inacio Lula da Silva, président du pays hôte, qui  a promis que cette COP serait "la meilleure de toutes" les conférences de l'ONU sur le climat. Le décor, il est vrai, sera hautement symbolique : la COP 30 se tiendra aux portes de l'Amazonie, "poumon de la planète" menacé par la déforestation et les industries fossiles. 

Mais le dirigeant brésilien le sait : "la fenêtre d'opportunités" pour agir contre le dérèglement climatique causé par l'activité humaine "se ferme rapidement" et il y a "urgence à agir".

Dans son dessin, Maarten Wolterlink décrit un monde sombre, comme éteint par la pollution et la guerre et nous invite à nous questionner sur certains succès internationaux en matière environnementale comme le Green deal européen, représenté par un panneau publicitaire partiellement détruit, bien fragile face aux grosses puissances industrielles pollueuses d'Amérique et d'Asie.

Caricaturiste politique hollandais né en 1964, Maarten Wolterlink travaille pour le journal Leidsch Dagblad et réalise ses caricatures internationales pour le site d’opinion néerlandais Joop et Cartoon Movement. Par ailleurs, il participe à des workshops et a réalisé des illustrations pour des livres d’enfants. Son personnage Kas paraît dans Knocky Magazine. Il se produit également sur scène en tant qu’"humoriste-dessinateur".