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La Philharmonie de Paris porte plainte après des incidents lors du concert d'un orchestre israélien
Condamnant "fermement" les incidents survenus jeudi soir lors d'un concert de l'Orchestre philharmonique d'Israël, la Philharmonie de Paris a annoncé avoir porté plainte vendredi. L'établissement précise que des spectateurs "ont tenté d’interrompre" la représentation "à trois reprises", dont deux fois avec des fumigènes. Des affrontements ont eu lieu mais le concert s’est achevé dans le calme.
Photo d'archives – La Philharmonie de Paris le 10 février 2015. © Loïc Venance, AFP

Fumigènes, affrontements... La Philharmonie de Paris a condamné "fermement" vendredi 7 novembre les "graves incidents" survenus jeudi soir dans sa salle lors d'un concert de l'Orchestre philharmonique d'Israël et a annoncé qu'elle avait porté plainte.

"La Cité de la musique – Philharmonie de Paris déplore et condamne fermement les graves incidents survenus dans la Grande salle Pierre Boulez durant le concert donné par l'Israel Philharmonic Orchestra sous la direction de Lahav Shani avec le pianiste Sir András Schiff", a annoncé l'établissement dans un communiqué. "L'établissement a porté plainte", a-t-il ajouté.

La Philharmonie a précisé que "à trois reprises, des spectateurs en possession d'un billet ont tenté de diverses manières d'interrompre le concert, dont deux fois avec l'usage de fumigènes. Des spectateurs se sont interposés et des affrontements ont eu lieu". "Les fauteurs de troubles ont été évacués et le concert, qui avait dû s'interrompre, a repris et s'est achevé dans le calme", a poursuivi la Philharmonie.

Polémique autour de la tenue du concert

Des "sanctions exemplaires doivent être prises" contre ces "agitateurs haineux", a réagi sur X Yonathan Arfi, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). "Les appels au boycott et les perturbations qui se multiplient sont inacceptables. Ils n'empêcheront jamais les artistes ciblés par la haine de rencontrer l'ovation du public", a-t-il ajouté.

Ces derniers jours, la polémique avait enflé sur la tenue de ce concert, des militants propalestiniens demandant son annulation tandis que la CGT-Spectacle réclamait que la Philharmonie "rappelle à son public les accusations gravissimes qui pèsent contre les dirigeants" d'Israël, notamment dans la guerre à Gaza. Le dispositif de sécurité autour du concert avait été renforcé.

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"Bienvenue à l'Orchestre national d'Israël (...) La liberté de création et de programmation est une valeur de notre République. Aucun prétexte à l'antisémitisme!", avait déclaré dans un message sur X la ministre de la Culture Rachida Dati.

Pour la Cité de la musique, "rien ne peut justifier" les actes survenus jeudi soir.

"La Philharmonie a démontré qu'elle était à l'écoute en répondant aux diverses interpellations reçues ces derniers jours au sujet de ce concert. Mais la violence n'est pas un débat. Et la faire entrer dans une salle de concert est très grave", a-t-elle estimé dans le communiqué.

Avec AFP