Les Émirats arabes unis ont convoqué, mercredi 12 mars, l'ambassadeur d'Irak à Abou Dhabi pour protester contre les récentes déclarations de Nouri al-Maliki, qui a accusé l'Arabie saoudite d'avoir "déclaré la guerre" à son pays sur FRANCE 24.
Le ton n’est toujours pas à l’apaisement entre les monarchies du Golfe et Bagdad. Les Émirats arabes unis ont convoqué, mercredi 12 mars, l'ambassadeur d'Irak à Abou Dhabi pour protester contre les récentes déclarations de Nouri al-Maliki, prononcées sur l’antenne de FRANCE 24. Le Premier ministre irakien avait notamment accusé l'Arabie saoudite d'avoir "déclaré la guerre" à son pays, et d’être, avec le Qatar, "les premiers responsables des violences entre communautés, du terrorisme et de la crise de sécurité en Irak".
L'ambassadeur irakien Mouaffak Mehdi Abboud a été convoqué par le ministre d'État aux Affaires étrangères, Anwar Gargash, au siège du ministère, où il lui a remis une note de protestation contre les "allégations de M. Maliki en ce qui concerne un soutien de l'Arabie saoudite au terrorisme" dans son pays, a indiqué l'agence officielle Wam.
Le ministre saoudien a déclaré, au cours de l'audience, que les "déclarations de M. Maliki ne reposent sur aucun fait réel (...) d'autant plus que l'Arabie saoudite joue un rôle de premier plan dans la lutte contre le terrorisme dans toutes ses formes", a rapporté l'agence. "Les Émirats arabes unis apprécient les efforts de l'Arabie saoudite dans ce domaine et se félicitent de ses initiatives pour éradiquer le terrorisme", a-t-il ajouté.
Ryad avait réagi lundi en qualifiant les accusations de Nouri al-Maliki, un homme politique chiite proche de l’Iran, d'"irresponsables".
"Le royaume condamne les déclarations agressives et irresponsables du Premier ministre irakien", avait déclaré un responsable saoudien. "Au lieu de lancer des accusations au hasard, le Premier ministre irakien devrait prendre des mesures pour mettre fin au chaos et aux violences en Irak", avait-il souligné, tout en accusant le Premier ministre irakien de mener une politique sectaire, dans une allusion à la marginalisation par le pouvoir de la communauté sunnite irakienne.
Les violences en Irak ont clairement lieu "avec la bénédiction et le soutien des politiques sectaires de son gouvernement contre des éléments du peuple frère irakien", avait-il dit.
Avec AFP