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La nouvelle équipe gouvernementale, qui doit conduire l’Égypte vers une élection présidentielle, a prêté serment, samedi. Le chef de l’armée, le maréchal Sissi, conserve son poste de vice-Premier ministre et le ministère de la Défense.

Le chef de l'armée égyptienne, le maréchal Abdel Fattah al-Sissi, qui ne cache pas sa ferme intention de se présenter à la présidentielle prévue au printemps, a prêté serment samedi 1er mars avec le nouveau gouvernement. Architecte de la destitution du président islamiste Mohamed Morsi en juillet, le maréchal Sissi avait démissionné avec l'ensemble du gouvernement de Hazem el-Beblawi il y a moins d'une semaine, sur fond de grogne sociale dans le pays.

La nouvelle équipe gouvernementale, dirigée par Ibrahim Mahlab, un cacique du parti du président Hosni Moubarak renversé par une révolte populaire début 2011, doit désormais conduire le pays vers l'élection présidentielle. Reconduit à son poste de vice-Premier ministre et au ministère de la Défense, le très populaire Abdel Fattah al-Sissi est donné favori même s'il n'a pas encore officiellement annoncé sa candidature.

Un remaniement utile au futur candidat Sissi

Pour se présenter, il devra toutefois démissionner du gouvernement et quitter ou prendre sa retraite de l'armée. Selon des experts, la nouvelle équipe gouvernementale pourrait permettre au futur candidat Sissi de se prévaloir, durant sa campagne, d'un gouvernement au bilan positif, alors que l'équipe sortante faisait face à une population de plus en plus mécontente.

Lors de sa nomination mardi, le nouveau Premier ministre Ibrahim Mahlab a promis de s'atteler aux dossiers économiques et à la question de la sécurité dans le pays, théâtre depuis juillet d'attentats quasi-quotidien contre les forces de l'ordre.

Depuis l'éviction de Mohamed Morsi, premier président du pays élu démocratiquement, policiers et soldats répriment implacablement les manifestations de ses partisans islamistes, dont au moins 1 400 sont morts selon Amnesty International, et des milliers d'autres en détention.

Avec AFP