
Les drapeaux américain et iranien, le 12 septembre 2025. © Dado Ruvic, Reuters
L'Iran a annoncé mardi 30 septembre le retour cette semaine au pays de 120 de ses ressortissants expulsés par les États-Unis, dans le cadre de la politique anti-immigration menée par le président Donald Trump.
"120 personnes devraient être expulsées et rentrer au pays dans les deux prochains jours", a déclaré à l'agence Tasnim un responsable des affaires consulaires du ministère iranien des Affaires étrangères, Hossein Noushabadi.
"Les services d'immigration américains ont décidé d'expulser environ 400 Iraniens actuellement présents aux États-Unis, et entrés pour la plupart illégalement", a-t-il ajouté.
Accord entre Washington et Téhéran
Le quotidien américain New York Times, citant deux responsables iraniens et un américain sous couvert de l'anonymat, écrit mardi qu'une centaine d'Iraniens réfugiés aux États-Unis ont été renvoyés vers leur pays d'origine après un accord entre Washington et Téhéran.
Cette décision, rare exemple de coopération entre Washington et Téhéran, intervient après plusieurs mois de discussions, précise le journal.
Joint par l'AFP, le département d'État américain n'a pour l'heure pas répondu à une demande de commentaire.
L'Iran "a envoyé des notes (à la partie américaine) par l'intermédiaire du Bureau pour la protection des intérêts iraniens aux États-Unis" et "suit la situation", a pour sa part indiqué Hossein Noushabadi, cité par Tasnim.
Le vol affrété par les autorités américaines a décollé de Louisiane (sud) lundi soir et devrait atterrir en Iran mardi dans la journée après une escale au Qatar, rapporte le New York Times.
Cette expulsion constitue "la tentative la plus flagrante à ce jour par l'administration Trump d'expulser des migrants sans tenir compte des conditions en matière de droits humains auxquelles ils pourraient être confrontés", ajoute le journal.
En début d'année, les États-Unis avaient déjà expulsé des réfugiés iraniens, parmi lesquels de nombreux chrétiens, vers le Costa Rica et Panama.
Avec AFP