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RéessayerLe temps presse. Le président américain Donald Trump a lancé mardi 30 septembre un ultimatum au mouvement islamiste palestinien Hamas, lui donnant "trois ou quatre jours" pour répondre à son plan pour la fin de la guerre à Gaza, soutenu par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Dans le même temps, l'armée israélienne a poursuivi son offensive dans la bande de Gaza, assiégée et affamée, où selon la Défense civile locale 46 Palestiniens ont été tués. L'armée a affirmé viser des "cibles terroristes".
"Nous allons donner environ trois ou quatre jours. Tous les pays arabes sont d'accord, les pays musulmans sont d'accord, Israël est d'accord. Nous n'attendons que le Hamas (...) Et s'il n'accepte pas, cela se finira de manière très triste", a dit Donald Trump. "Il nous manque une signature, et elle expiera en enfer s'ils (le Hamas) ne signent pas. J'espère qu'ils vont signer pour leur propre bien (...)", a-t-il encore averti.

Le Hamas a commencé mardi à examiner le plan en 20 points qui prévoit un cessez-le-feu, la libération des otages retenus à Gaza, le désarmement du Hamas, le retrait par étapes de l'armée israélienne et l'installation d'une autorité de transition dont le mouvement palestinien serait exclu et qui serait placée sous la supervision d'un comité présidé par Donald Trump. Et d'après le plan, "personne ne sera forcé de quitter Gaza".

Lundi, après sa rencontre avec le président américain, Benjamin Netanyahu a assuré soutenir le plan tout en affirmant se réserver le droit de "terminer le travail" par les armes si le Hamas bloquait ou rejetait la proposition. Mais mardi, il a semblé revenir sur l'une des principales dispositions du plan, en affirmant que l'armée israélienne resterait "dans la majeure partie de la bande de Gaza".
"Plusieurs jours" de consultations au Hamas
Dès son retour à Jérusalem, Benjamin Netanyahu a réuni son gouvernement pour l'informer du plan Trump. "Je suis parvenu à une entente avec le président Trump sur un cadre pour la libération de tous nos otages et la réalisation de l'ensemble des objectifs de guerre que nous nous sommes fixés", a-t-il dit au début de la réunion.
Selon une source proche du Hamas, les consultations du mouvement autour du plan pourraient "durer plusieurs jours".

Jusque-là, le Hamas se disait prêt à libérer tous les otages dans le cadre d'un accord global mettant fin à l'offensive israélienne et incluant un retrait total israélien de Gaza. Le mouvement, arrivé au pouvoir à Gaza en 2007, réclamait aussi des garanties pour une fin durable de la guerre.

Isolé à l'international, confronté dans son pays aux manifestations réclamant le retour des otages, Benjamin Netanyahu est aussi sous forte pression de ses ministres d'extrême droite opposés à un accord qui mettrait fin à la guerre. L'un de ces ministres, Bezalel Smotrich, a qualifié le plan Trump d'"échec diplomatique retentissant".
Zones d'ombre
Soutenue par plusieurs pays arabes et occidentaux, la proposition américaine est truffée de zones d'ombre, notamment sur le calendrier du retrait israélien et le cadre du désarmement du Hamas.
Elle prévoit aussi le déploiement à Gaza d'une "Force internationale de stabilisation" à mesure que l'armée israélienne s'en retirera. Mais celle-ci maintiendra une présence "dans un périmètre de sécurité qui restera jusqu'à ce que Gaza soit sécurisée contre toute résurgence de menace terroriste".

"Si ce plan est une base de négociations, le Hamas pourrait y répondre favorablement mais si c'est 'à prendre ou à laisser', ça va poser problème, parce que le Hamas ne peut pas accepter un plan si imprécis", estime Hugh Lovatt, spécialiste du Moyen-Orient au Conseil européen des relations internationales.
Avec AFP