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Une nouvelle journée de manifestations a mobilisé, dimanche, plus de 10 000 personnes à Kiev, en Ukraine. Un chiffre bien en deçà des précédents rassemblements mais les participants refusent de parler d’essoufflement du mouvement.

Plus de 10 000 Ukrainiens étaient rassemblés, dimanche 5 janvier, sur la place de l’Indépendance, à Kiev. Depuis le 21 novembre, ces manifestants forment un mouvement pro-européen qui entend protester contre la décision du président Viktor Ianoukovitch de ne pas signer un accord de libre-échange avec l’Union européenne, préférant favoriser ses relations avec la Russie. Depuis, les manifestants, qui demandent la démission de l’exécutif et un rapprochement avec l’Europe, n’ont rien obtenu.

Alors que le mouvement est parvenu à réunir des dizaines, voire des centaines de milliers de personnes, le rassemblement de dimanche a fait pâle figure. “La foule sur la place de l’Indépendance est décidément beaucoup moins grande que celle que nous avons vu pendant les semaines précédentes, confirme Gulliver Cragg, le correspondant de FRANCE 24 à Kiev. Mais les participants ne veulent absolument pas entendre parler d’un essoufflement du mouvement”, poursuit-il.

“Nous ne perdons pas espoir, nous continuons de lutter pour rejoindre l’Union européenne”, martèle une manifestante au micro de FRANCE 24. “Ce n’est pas que le soutien s’affaiblit, c’est juste que nous sommes au milieu des vacances de Noël, les gens rentrent chez eux pour les fêtes”, ajoute un autre participant.

Bientôt une “nouvelle vague de manifestants”

Même discours du côté des leaders de l’opposition, dont le champion du monde de boxe Vitali Klitschko, qui s’attend, après les fêtes du Noël orthodoxe qui sera célébré le 7 janvier, à "une nouvelle vague de manifestants" pour préparer un mouvement de "grève générale dans le pays".

Fin décembre, déjà, l'agression par des inconnus de la journaliste ukrainienne Tetiana Tchornovol, en première ligne dans la contestation pro-européenne, avait donné un nouveau souffle au mouvement.

Reste que, la signature, le 17 décembre à Moscou, d'accords économiques qui prévoient un crédit de 15 milliards de dollars à l'Ukraine et la baisse d'un tiers du prix du gaz russe, alors que le pays est au bord de la faillite, a semblé désarçonner les leaders de cette contestation, sans précédent depuis la Révolution orange pro-occidentale de 2004.

Avec AFP