logo

France-Bulgarie 1993, le pire cauchemar des Bleus

Ironie du calendrier, les Bleus disputeront deux matches couperets, avant de décrocher leur ticket pour le Mondial-2014, vingt ans quasiment jour pour jour après le cauchemardesque France-Bulgarie du 17 novembre 1993.

Il y a 20 ans, quasiment jour pour jour, le 17 novembre 1993, les Bleus jouent au Parc des Princes leur qualification pour la Coupe du monde 1994 contre la Bulgarie. À quelques dizaines de secondes de la fin du temps réglementaire, le score est de 1-1 et les Tricolores sont assurés de décrocher leur ticket pour l’Amérique. Jusqu'à ce contre supersonique des Bulgares, conclu par une frappe surpuissante d'Emil Kostadinov, synonyme d'élimination. Une génération en or, les Papin, Cantona, Ginola et Sauzée, sera privée de cette compétition phare.

Aucun amateur de football n’a oublié cet instant cauchemardesque. Excès de confiance, tensions et rivalités internes au sein de la sélection, la défaite surprise à domicile contre Israël lors de la rencontre précédente, le coup-franc raté de David Ginola offrant un contre fatal aux Bulgares, les raisons du fiasco de 1993 sont multiples. 

Ironie du calendrier, les Bleus de 2013 disputeront 20 ans plus tard deux matchs décisifs avant de pouvoir décrocher leur billet pour le Mondial-2014 au Brésil. Le dénouement de ce fameux France-Bulgarie constitue une piqûre de rappel, bienvenue avant d’affronter les Ukrainiens en barrages, dont l’aller se dispute, vendredi 15 novembre, à Kiev.
Ironie de l’histoire, le sélectionneur actuel des Bleus n’est nul autre que Didier Deschamps, qui a vécu la tragédie de 1993. Celui-là même qui avait quitté la pelouse du Parc, en peinant à retenir ses larmes. Nul doute que celui qui abhorre la défaite, comme le prouve son palmarès de joueur, n’a aucune envie de revivre un tel évènement, et qu’il a transmis le message à ses joueurs.
Encore faut-il que ce souvenir funeste leur évoque quelques chose. "France-Bulgarie, non, ça ne me rappelle rien, assure le milieu international Paul Pogba, 20 ans, interrogé sur les matchs décisifs. Je suis un des plus jeunes avec Raph' Varane. C'est énorme de jouer un match comme ça [le barrage contre l'Ukraine, NDLR], il faut transformer la pression en bonne pression".

France-Bulgarie 1993, le pire cauchemar des Bleus