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Les troupes gouvernementales ont commencé à observer lundi une trêve de deux jours avec la rébellion à l'occasion du Nouvel An tamoul. Aucune opération militaire ne sera menée au cours de ce cessez-le-feu temporaire.

AFP - Les troupes gouvernementales sri-lankaises ont commencé à observer lundi la trêve de deux jours avec la rébellion ordonnée la veille par le président Mahinda Rajapakse à l'occasion des célébrations du Nouvel An tamoul, selon une source militaire.

"Nous ne menons aucune opération offensive", a assuré le porte-parole de l'armée, Udaya Nanayakkara.

Ce cessez-le-feu temporaire est censé permettre aux civils de quitter la zone de combats dans le nord-est de l'île où l'armée assure être en passe de venir à bout d'un dernier carré de rebelles des Tigres de libération de l'Elam tamoul (LTTE, séparatistes tamouls).

L'ONU estime qu'entre 100.000 et 150.000 habitants tamouls sont toujours pris au piège des combats. Colombo les chiffre à 70.000 et accuse les Tigres de se servir des civils comme "boucliers humains".

L'annonce de ce cessez-le-feu a été saluée dimanche par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, qui y a vu une "première étape utile" vers "une cessation des combats dans la paix et l'ordre".

Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Miliband, a lui aussi "accueilli très favorablement" l'annonce du cessez-le-feu, jugeant "essentiel que les civils soient dorénavant autorisés à se déplacer librement hors de la zone du conflit".

Le conflit, qui dure depuis 37 ans, a fait largement plus de 70.000 morts, dont 2.800 civils tamouls depuis le 20 janvier, selon l'ONU.

Les médiateurs du conflit - Etats-Unis, UE, Japon et Norvège - avaient exhorté la semaine dernière les séparatistes tamouls et le gouvernement sri-lankais à mettre un terme à leurs combats, qualifiés de "vains".

Les Tigres tamouls, hindouistes, se battent pour l'indépendance du nord et de l'est de l'ex-Ceylan. Cette île située au sud-est de l'Inde est peuplée de 20 millions d'habitants, dont 75% de Cinghalais bouddhistes, et fut colonie britannique jusqu'en 1948.