logo

Incendies en Australie : les pompiers fusionnent deux feux pour mieux les maîtriser

Confrontées à des incendies sans précédent dans le sud-est de l'Australie, les pompiers ont décidé de réunir deux feux en un seul pour tenter de maîtriser les flammes. Les autorités s'inquiètent d'une montée des températures.

Alors que des feux font rage depuis le 16 octobre en Australie dans la région de Sydney en proie à la sécheresse, les pompiers ont pris la décision, mardi 22 octobre, de réunir deux incendies en un seul pour essayer de maîtriser les flammes.

Le chef des pompiers de la Nouvelle-Galles du Sud, Shane Fitzsimmons, a expliqué que cette opération consistait à brûler les broussailles entre les deux feux pour les priver de leur combustile. Cette décision a été prise car les autorités craignent que la montée des températures (autour de 30 degrés Celsius) prévue dans les prochaines heures n'aggrave l'intensité de ces feux et les réunissent avec un troisième incendie.

"Les prévisions pour demain [mercredi] sont aussi mauvaises que possible, a ainsi expliqué Shane Fitzsimmons. On prévoit des vents qui se renforcent jusqu'à 60, voire 90 km/h, et c'est ce à quoi nous nous préparons."

Une situation loin d'être maîtrisée

Ces incendies d'une ampleur sans précédent en près d'un demi-siècle ont déjà détruit plus de 200 habitations et endommagé 120 autres maisons. Alors que les pompiers luttent sans relâche, 57 incendies restent toujours actifs, dont 17 estimés comme hors de contrôle.

Les incendies sont fréquents en Australie durant cette période l'année, mais les autorités s'inquiètent de la situation climatique actuelle. "La science nous dit très clairement qu'il y a de plus en plus de vagues de chaleur en Asie, en Europe et en Australie et que cela va continuer en intensité et en fréquence", a ainsi commenté Christiana Figueres, la responsable climat de l'ONU dans un entretien sur CNN.

"Nous payons déjà un prix élevé pour le CO2. Nous payons le prix avec les feux. Nous payons le prix avec les sécheresses", a-t-elle ajouté, mettant implicitement en cause la décision du nouveau Premier ministre conservateur australien, Tony Abbott, de supprimer une taxe sur les dégagements industriels de CO2.

Comme le rapporte le centre d'études Climate Council (Comité sur le climat), qui s'appuie sur les données du Bureau de la météo d'Australie, 2013 pourrait ainsi devenir l'année la plus chaude en Australie depuis le début du relevé des températures.

Avec dépêches