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Israël reste vigilant sur les dossiers iraniens et syriens

Malgré la récente percée diplomatique sur le dossier syrien et les signes d'ouverture entre Iraniens et Américains, le gouvernement israélien n’entend pas baisser pas la garde face aux menaces régionales.

Le nouveau président iranien Hassan Rohani, plus modéré que son prédécesseur Mahmoud Ahmadinejad, a cherché à calmer les tensions avec l'Occident pendant sa visite aux États-Unis, lors de l'Assemblée générale des Nations unies. Avec en point d'orgue un contact direct – par téléphone – avec le président américain Barack Obama, le 27 septembre.

Méfiant, l'État hébreu attend de voir des progrès vérifiables sur la destruction des armes chimiques du turbulent voisin syrien, mais surtout sur le démantèlement du programme  nucléaire iranien. Les Israéliens veulent surtout que ces efforts diplomatiques soient accompagnés d'une menace militaire crédible. Notamment pour le cas iranien, car le gouvernement israélien n'est pas sûr que les signaux d'apaisement envoyés par Téhéran sur le dossier nucléaire ne soient pas qu'un leurre. "Les jolies phrases c’est bien, mais on ne peut pas se déclarer satisfait avant d’avoir vu un changement concret sur le terrain, un changement que l’on peut vérifier", confie à FRANCE 24, Ygal Palmor, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

Les grandes puissances et Israël soupçonnent l'Iran de chercher à se doter d'armes nucléaires, sous couvert d'un programme civil, ce que la République islamique dément. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou avait estimé en juillet que l'Iran se rapprochait de la "ligne rouge". Début octobre, il a indiqué que son pays "ne laissera pas l'Iran obtenir des armes nucléaires. Si Israël est obligé d'agir seul, il agira seul".

Quant au Hezbollah, Israël reste persuadé que le mouvement politico-militaire libanais continue de s'armer pour préparer la prochaine guerre contre lui. Le 9 octobre, le chef d'État-major de l'armée israélienne Benny Gantz a déclaré que le mouvement chiite restait une menace majeure pour son pays. En conséquence, les autorités israéliennes souhaitent montrer à ses ennemis régionaux qu'elles sont en mesure de les attaquer si nécessaire."Nous entraînons nos unités tout le temps, quoi qu'il se passe autour de nous. Nous voulons être sûrs d'être prêts pour la prochaine fois que nous devons attaquer, explique à FRANCE 24, le lieutenant Archie Leonard, sous-commandant de la section Guerilla Urbaine, de l’armée israélienne.