Dans la revue de presse française de ce mardi, le portrait d'une française victime du terrorisme à Nairobi, François Hollande face à la fronde des élus socialistes, mais qui reprend un peu de souffle auprès des basketteurs champions d'Europe.
Une attaque qui intervient alors que les chefs d’Etats du monde entier se rendent à New York pour l’Assemblée générale de l’ONU. Le président français lui s’exprimera dès aujourd’hui.
François Hollande qui aura aussi un autre rendez-vous important à New York : une rencontre avec le président iranien. C’est à lire dans le Figaro où on apprend que le nouveau président iranien se rend en "vedette américaine" à l’ONU. L’entourage du chef de l’Etat précise immédiatement que cette rencontre a été souhaitée par l’Iran. L’Elysée affirme saisir cette main tendue avec prudence. Les diplomates du Quai d’Orsay se disent d’ailleurs assez sceptiques sur les avancées que pourraient apporter de telles discussions directes. Mais la France veut donner une chance au nouveau président iranien. Les conseillers de François Hollande, cité par le quotidien, expliquent qu’ils n’auraient pas accepté une telle rencontre avec Mahmoud Ahmadinejad, le prédécesseur d’Hassan Rohani.
Toujours sur ce sujet de l’Assemblée générale des Nations Unies, dans le Parisien, on apprend que François Hollande se dit déçu par Barack Obama. Les relations entre les 2 hommes se sont tendues à cause du dossier syrien, explique le Parisien. Certes, le président français ne l’affirme pas publiquement, mais ses conseillers le disent en off. "François Hollande a été déçu et surpris par les hésitations d’Obama sur la Syrie", assure notamment un diplomate de haut rang, cité par le quotidien. Surtout que l’Elysée avoue ne pas avoir vu venir le revirement américain.
Un revirement américain qui en France a mis en difficulté François Hollande. Puisque les Français n’ont pas compris les positions du Chefs de l’Etat sur la Syrie. Et le font savoir dans les sondages. C’est une des raisons qui ont fait chuter le président français dans les sondages. Il y en a d’autres, notamment le fameux "ras-le-bol" fiscal. Et le Figaro pour le 2e jour consécutif se fait un malin plaisir à le souligner. Surtout qu’une trentaine de députés socialistes se mettent désormais à critiquer ouvertement la politique de hausses d’impôts du gouvernement. C’est la "grande déprime du PS", titre le quotidien de droite qui cite Anne Hidalgo qui juge que le gouvernement est allé trop loin dans les hausses d’impôts qui gènent les classes moyennes.
Pour Guillaume Tabard, la situation est grave pour François Hollande car "il n’y a rien de pire pour un exécutif qu’une majorité qui affiche ses doutes et prend ses distances avec un président perçu comme une gène plus que comme une aide", écrit-il dans son éditorial.
La fronde anti-Hollande est également en Une de Libération avec ce titre : "la Gauche dans l’étau". Une UNE forte, symbolique. Mais en réalité, Libération vole au secours du chef de l’Etat. Dans son éditorial Eric Decouty explique que la grande erreur du gouvernement ne se situe pas au niveau de son action, mais plutôt de sa communication. Il y a d’abord eu des couacs (comme la fameuse expression du ras-le-bol fiscal prononcée par Moscovici, ou le couac sur la pause fiscale), mais surtout le gouvernement a oublié d’accompagner sa politique fiscale d’une indispensable pédagogie de l’impôt. Un impôt qui pour l’éditorialiste "n’est pas une punition. Au contraire, c’est le premier outil de distribution, un des fondements de la démocratie", écrit-il. Encore faut-il bien l’expliquer. Et c’est ce que se propose de faire le journal de gauche sur 3 pages. Trois pages qui veulent rétablir certaines vérités, sortir de ce que Libération appelle la "grande illusion du trop d’impôts". Trois pages qui insistent notamment sur le fait que la France possède "l’un des systèmes de prélèvement les plus socialement juste de la plupart des pays développés".
Dans ce contexte lourd, François Hollande aura tout de même pu s’offrir hier un moment de répit. Une pause avec les basketteurs français champions d’Europe. C’est lire et à voir sur le Huffington Post qui publie une photo d’un François Hollande rayonnant, ravi aux cotés des joueurs de l’équipe de France. Cela faisait longtemps qu’on n’avait plus vu le chef de l’Etat aussi souriant. Une photo similaire a d’ailleurs également été diffusée sur le compte twitter de l’Elysée, nous apprend le journal en ligne. La voici. Notons que le chef de l’Etat s’est placé juste à côté de Tony Parker. Evidemment pour discuter avec cette star hors du commun. Mais on ne peut s’empêcher de penser que c’est aussi dans un souci de ne pas apparaitre trop petit à coté des géants du basket.