Dans la revue de presse internationale, ce lundi, l'attaque de Nairobi, la victoire d'Angela Merkel et le sacre européen des Bleus en Basket.
Une nouvelle source de terreur titre le Daily Telegraph. Une source de terreur que personne ne prenait vraiment au sérieux. Le journal raconte cette blague qui circulait il y a quelque temps au sein des services de renseignement selon laquelle même le commandement d’Al Qaida ne pouvait pas croire qu’une organisation somalienne arriverait à mener une attaque aussi organisée. Personne n’a donc vu grandir le groupe. Pourtant, en 2010, pendant la coupe du monde en Afrique du Sud, rappelle le journal, les Shebabs ont commis une première attaque en Ouganda faisant 74 morts. A l’époque, ils avaient prévenu qu’il ne s’agissait que du début.
Cette volonté d’attaquer à l’étranger et de cibler les occidentaux, c’est aussi la victoire de l’aile dure du groupe. Une victoire acquise après une longue lutte interne. C’est à lire dans un autre journal britannique, le Guardian, où on apprend que pour prendre la direction de l’organisation, Ahmed Abdi Godane a éliminé pas moins de quatre hauts dirigeants du groupe. Il a ainsi imposé ses points de vue très durs et sa volonté d’internationaliser le combat des Shebabs.
Au Kenya, l’attaque donne lieu à une série de controverses. Tout d’abord politiques.
Le vice président kenyan est actuellement jugé à La Haye pour crime contre l’humanité après les violences post-électorales de 2007-2008 (une première pour un homme politique en exercice). Hors William Ruto a demandé à la Cour pénale internationale de reporter son procès et de lui permettre de rentrer au Kenya pour gérer la crise. Une demande pas du tout appréciée par le journal Kenya Today qui demande tout simplement au vice président de rester à La Haye parce que "c’est la loi", explique le journal.
Autre controverse : la couverture médiatique cette fois. La Une du Daily Nation, au Kenya, dimanche et la photo d’une femme blessée ont choqué beaucoup de lecteurs. Sur Twitter, plusieurs journalistes du journal se sont excusés parlant d’une grave erreur de choix éditorial. Résultat : le directeur du quotidien a été démis de ses fonctions dès dimanche soir. Notons que la même photo s’est retrouvée en Une du Daily News à New York sans susciter autant de réactions.
Autre sujet brulant du jour : l’Allemagne, avec la réélection d’Angela Merkel.
"Le Triomphe de Merkel", titre la Bildzeitung… qui souligne également le chavirage du parti libéral FDP. La soirée s’annonçait "ennuyante", affirme Die Welt. Finalement, elle a été plein de suspense en raison justement de cette chute du FDP et de la victoire (que personne n’avait prévue aussi écrasante) de la chancelière. Cette dernière s'est mis un temps à croire qu’une majorité absolue était possible.
Une majorité absolue qu’Angela Merkel manque de très très peu. Elle devra donc trouver un partenaire de coalition. "Dèsormais, il n’y a plus que Merkel qui doit choisir", titre le Tagespiegel avec un jeu de mot subtil sur Wählen qui signifie à la fois voter et choisir.
Elle a toutes les cartes en main et entre en position de force face aux socio-démocrates. Dans son éditorial, le journal berlinois affirme que la victoire dimanche est celle non pas de la CDU, mais d’Angela Merkel personnellement. "Mutti ist die Beste", écrit l’éditorialiste, "maman est la meilleure". Les allemands l’aiment parce qu’elle est peu spectaculaire, parce qu’elle préfère attendre au lieu d’agir précipitamment, finalement parce qu’elle est ressemble à tout électeur, qu'elle est "à l'image" de tous les Allemands.
Un dernier mot de sport et cette belle victoire des Bleus, sacrés champions d’Europe de basket pour la première fois de leur histoire. Un titre qui intéresse également la presse internationale et notamment américaine car les Bleus comptent pas moins de 4 de stars de NBA. Boris Diawn, Nicolas Battum, Nando de Colo ou surtout Tony Parker, sacré 4e meilleur joueur du championnat américain..
Le site ESPN rappelle que la génération de Tony Parker a remporté le championnat européen des moins de 18 ans, il y a 13 ans.. Depuis, elle se battait pour un titre chez les professionnels. Ils ont d’abord obtenu le bronze, puis l’argent il y a 2 ans, et enfin la consécration cette année.
Tony Parker lui pouvait être déçus au mois de juin en manquant de très peu de remporter son 4e titre de NBA avec les Spurs. La victoire aux championnats d’Europe lui offre une belle consolation, conclut le site.