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Syrie : Hollande brandit toujours la menace de sanctions contre Damas

Lors de son intervention sur TF1, le président français a indiqué que la menace de sanctions à l’égard du régime d'Assad était toujours d’actualité en cas de non respect de l’accord concernant la mise sous contrôle des armes chimiques syriennes.

Il s’est d'abord félicité de l’accord conclu ce week end sur l’arsenal chimique de Damas. Dimanche soir, lors de son intervention télévisuelle sur TF1, le président François Hollande s'est dit satisfait de l'accord américano-russe concernant la mise sous contrôle des armes chimiques syriennes.

"La pression, qui a été donc suffisamment forte, a convaincu la Russie et Poutine de prendre une initiative, et c’est tant mieux", a-t-il déclaré face à la journaliste Claire Chazal. Dans la foulée, le président a toutefois précisé que cette entente n’était pas un "point d’arrivée" mais une "étape" vers une solution politique en Syrie.

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"Assad et les djihadistes sont des massacreurs"
Syrie : Hollande brandit toujours la menace de sanctions contre Damas

Cet accord de Genève - qui doit maintenant déboucher sur une résolution de l'ONU - donne au régime de Bachar al-Assad une semaine pour dresser la liste exhaustive de son arsenal.

Celui-ci devra être enlevé et détruit d'ici à la fin du premier semestre 2014, un "calendrier sans doute un peu ambitieux", a reconnu le chef de l'État français.

Une résolution de l'ONU avant la fin de la semaine ?

Dès demain, François Hollande recevra le secrétaire d'État américain John Kerry et le ministre des Affaires étrangères britannique William Hague à l'Élysée pour "mettre en forme cette prochaine résolution du Conseil de sécurité" qui pourrait voir le jour avant la fin de la semaine.

Et le président français a déjà donné le ton. En cas de non-respect par Damas de l'encadrement de ces armes chimiques, François Hollande n'exclut pas la possibilité de "sanctions". "L’option militaire doit demeurer [dans la résolution] sinon, il n’y aura pas de contrainte", a-t-il ajouté en rappelant que le conflit syrien était " la plus grande tragédie du début du 21e siècle".

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Les réactions internationales à l'accord de Genève
Syrie : Hollande brandit toujours la menace de sanctions contre Damas

Interrogé sur le fait de savoir s’il était déçu de l’absence de la France à Genève, le président a estimé, au contraire, que la pression hexagonale avait permis de débloquer la situation du point de vue diplomatique.

"Assad et les djihadistes sont des massacreurs"

"Que se serait-il passé s'il n'y avait pas eu de réactions [de notre part] ? Bachar al-Assad aurait continué à gazer ?", s'est-il défendu.

François Hollande a également insisté sur le fait que la France soutenait "l'opposition démocratique" à Bachar al-Assad, et non les "djihadistes" qu’il a comparés à des "massacreurs".

"Il faut être sûrs que ceux qui se chargeront de la transition politique soient des démocrates. On ne va pas installer au pouvoir ceux que nous considérons aussi dangereux qu'Assad", a-t-il précisé à plusieurs reprises.

Avec dépêches