Presse française, mercredi 11 septembre. Au menu de la presse française ce matin, la proposition russe d’un contrôle international de l’arsenal chimique syrien, qui pourrait permettre à la France et aux États-Unis de "sauver la fac". À défaut de régler le conflit.
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Au menu de la presse française ce matin, la proposition russe de placer sous contrôle international l’arsenal chimique syrien.
C’est "une nouvelle piste dans la crise syrienne", estime la Croix, qui veut voir dans cette initiative "un répit, une chance" pour éviter l’option militaire. La perspective de frappes occidentales s’éloigne un peu et la Croix s’interroge : comment la France va-t-elle pourvoir, désormais, se sortir d’un certain "jusqu’au-boutisme"?
Une solution russe, vraiment? Plus dubitatif, Libération parle d’une "ruse russe", une manœuvre dilatoire, en réalité, de la Russie, qui se déclare d’emblée opposée à toute résolution contraignante de l’ONU.
Dans l’immédiat, le président russe parvient à "couper l’herbe sous le pied" d’Obama et Hollande relève le directeur de l’Observatoire franco-russe Arnaud Dubien, dans le Figaro, en évoquant un "coup de maître de Poutine". D’après lui, une solution politique inspirée par la Russie lui permettrait d’accroître, enfin, son prestige international, qui pourrait aussi, "revenir en force dans le dossier iranien".
La proposition russe pourrait offrir une issue "honorable" à la Maison-Blanche et à l’Elysée. "Obama (comme) Hollande cherchent (désormais) à éviter les frappes", titre le Figaro, qui explique que "le mérite de l’option russe n’est pas dans le résultat espéré", mais plutôt, dans l’immédiat, de permettre à la France et aux Etats-Unis de "reculer, la tête haute". Après, ce sera nettement plus compliqué : "la neutralisation de l’arsenal chimique syrien ne prendra pas que quelques jours. Le processus qu’ouvre l’initiative russe promet de ressembler à l’interminable jeu du chat et de la souris auquel se livrent déjà les Occidentaux avec l’Iran sur son programme nucléaire."
Damas semble accepter, pour le moment, de se ranger derrière la proposition russe. Le Figaro, toujours, explique que cette docilité affichée permet surtout au régime de gagner du temps, de "jouer la montre". "Sur le terrain, les violences vont continuer, voire s’intensifier", prévient le journal.
Car sur le terrain, il n’y a pas de sursis. C’est ce dont témoigne dans le Monde le journaliste de La Stampa, Domenico Quirico. Ce journaliste du quotidien italien La Stampa a été libéré dimanche soir après avoir été retenu cinq mois en otage en Syrie, en compagnie du chercheur belge Pierre Piccinin. Un "voyage au pays du mal", dont il raconte les épreuves, et dont il rapporte un point de vue inédit sur la résistance à Assad, sur son extraordinaire complexité. Embarqué avec l’Armée syrienne libre, il se retrouve aux mains d’un malfrat, qui le livre d’abord aux brigades Al-Farouq. Détenu ensuite par les djihadistes d’Al-Nosra, la mouvance locale d’Al-Qaida, Domenico Quirico en livre un portrait assez surprenant. Mais aussi différents qu’ils puissent être, explique Quirico, ces groupes ont partie liée, sont imbriqués les uns dans les autres, acceptent de se compromettre les uns avec les autres - chacun poursuivant, au nom de la révolution, des buts ô combien dissemblables.
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