Vice-championne d'Europe en titre, l'équipe de France de basket fait son entrée dans l'Euro mercredi soir contre l'Allemagne. Malgré plusieurs forfaits, les Bleus, emmenés par Tony Parker, comptent parmi les favoris de la compétition.
Pour son entrée dans le championnat d’Europe de basket-ball organisé en Slovénie, la France affronte mercredi 4 septembre l’Allemagne à Ljubljana. Après avoir battu à deux reprises leurs voisins germaniques lors de leur préparation, les Bleus peuvent aborder ce premier match avec sérénité. Les Allemands, affaiblis par l’absence de leur star Dirk Nowitzki des Mavericks de Dallas, ne devraient pas opposer beaucoup de résistance.
Le sélectionneur tricolore Vincent Collet se montre toutefois prudent et préfère éviter les excès de confiance. L’Allemagne a "tout à gagner et va jouer son va-tout. Elle devrait être dans les deux autres équipes qui vont au second tour, donc une défaite aurait des conséquences fâcheuses. Il ne faut pas avoir peur mais il faut qu'on s'attende à ce que ce soit difficile", a-t-il ainsi prévenu dans les pages de "L’Équipe", à la veille de ce baptême du feu.
En ce début d’Euro, le coach français affiche de grandes ambitions. Après avoir remporté la médaille d’argent en 2011 en Lituanie, il espère de nouveau monter sur le podium : "On est allé en finale il y a deux ans (contre l’Espagne, NDLR), ce qui laisse à la fois des espérances et un goût amer. L’envie d’y revenir est forcément présente".
Une compétition très ouverte
Emmenée par un Tony Parker surmotivé à l’idée de gagner un premier titre en sélection, la France a un bon coup à jouer. Même si les Bleus ne pourront pas compter sur la force des pivots Joakim Noah et Kevin Séraphin, qui ont déclaré forfait, ils vont pouvoir profiter de l’affaiblissement de leur principal rival, l’Espagne. La Roja, double tenante du titre, compte elle aussi de nombreux absents de taille. Pau Gasol, Juan Carlos Navarro et Serge Ibaka ont préféré se reposer cet été dans l’optique des Mondiaux de 2014 qui se dérouleront dans leur pays. "Il ne faut pas enterrer les Espagnols. Ce qu’ils ont fait en préparation contre nous le montre [l'Espagne a battu la France à deux reprises, NDLR]. Même si effectivement, ils n’ont probablement pas la même marge que par le passé", tempère toutefois Vincent Collet.
D’autres grandes figures du basket européen ont aussi fait l’impasse sur la compétition : le Russe Andrei Kirilenko, le Britannique Luol Deng ou encore l’Italien Andrea Bargnani. Malgré ces forfaits, Tony Parker a expliqué à "l’Équipe" qu’il ne voulait surtout pas entendre parler d’un championnat d’Europe "au rabais" : "Bien sûr il manque des noms, mais le basket, ce ne sont pas que des individualités. C’est un sport collectif et il y a beaucoup de bonnes équipes. C’est un Euro relevé".
Dans un tournoi qui s’annonce très ouvert, plusieurs sélections peuvent prétendre à la couronne continentale. Même sans joueurs évoluant dans la prestigieuse NBA, la Grèce, médaillée de bronze en 2009, est notamment pressentie pour monter sur le podium. "Ce qui se fait de mieux en Euroligue, c’est en Grèce. Les joueurs qui composent cette équipe-là sont tous dans les meilleurs clubs grecs (…) C’est une équipe qui à mon sens va aller loin", estime ainsi Vincent Collet. Avec son impressionnant secteur intérieur, la Lituanie pourrait aussi venir contrarier les plans des Espagnols et des Français. À domicile, face à un public très friand de basket, les Slovènes auront également à cœur de créer la surprise.