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Michel Sapin : le projet de réforme des retraites est "équilibré" et "juste"

Le ministre du Travail était l'invité de Roselyne Febvre et Marc Fauvelle pour la première émission de la nouvelle saison de "Tous Politiques", dimanche. L’occasion de défendre le projet de réforme des retraites et d’évoquer la Syrie.

Invité dimanche 1er septembre de l'émission "Tous politiques" sur FRANCE 24, en partenariat avec France Inter et "Le Parisien- Aujourd'hui en France", Michel Sapin est venu défendre le projet de réforme des retraites annoncé mardi par le gouvernement.

Pour le ministre du Travail, c'est la solution "la plus équilibrée" et "la plus juste". En tout cas, plus que la précédente : "la réforme des retraites de François Fillon était bien plus cruelle que la nôtre", puisqu'"elle ne prenait pas en compte la pénibilité", a-t-il expliqué. "Il faut arrêter de faire croire aux Français qu'il y a des gens épargnés et d'autres frappés. Tout le monde aura droit à la retraite à taux plein à 67 ans." Et ce, même si l'âge moyen du premier CDI est désormais de 29 ans, a promis le ministre, arguant qu’"avant le CDI, on a travaillé, en CDD ou en intérim."

Concernant les petites retraites, Michel Sapin a reconnu que le report de six mois de la revalorisation des retraites était "une disposition qui pèse". Le ministre du Travail a toutefois assuré que le gouvernement allait garantir le pouvoir d'achat des retraités touchant une pension inférieure à 1 250 euros, sans donner plus de précisions.

Quant à ceux qui, comme Jean-Luc Mélenchon, reprochent à cette réforme de ne pas être assez à gauche, Michel Sapin répond : "si vous voulez me faire dire que notre politique est social-démocrate à la française et efficace, je vous le dis avec plaisir."

Il est essentiel d'intervenir en Syrie

Michel Sapin a également été invité à réagir sur la question de la Syrie. Alors qu’aux États-Unis, Barack Obama a décidé de soumettre toute intervention militaire à un vote du Congrès, en France, Jean-Marc Ayrault organise simplement un débat parlementaire sur le sujet.

Faut-il l'autorisation du Parlement pour partir en guerre contre le régime de Damas ? Non, selon Michel Sapin. Pour lui, il s'agit d'une situation "d'une autre nature" que le cas de l'Irak ou de l'Afghanistan : "l'utilisation par un chef d'État d'une arme terrible, interdite depuis les ravages que ces armes chimiques ont pu faire pendant la Première Guerre mondiale." "Il est avéré que le régime de Bachar al-Assad a utilisé des armes chimiques", a rappelé le ministre.