Le procès d'un ex-soldat américain engagé en Irak a débuté aux États-Unis. Il est accusé d'avoir initié une expédition criminelle qui s'est soldée par le viol et le meurtre d'une adolescente de 14 ans, et par l'assassinat de sa famille.
AFP - Le procès du meneur présumé d'une équipée sauvage en Irak, qui s'est soldée par le viol et le meurtre d'une adolescente de 14 ans et l'assassinat de sa famille, a commencé lundi aux Etats-Unis par la sélection du jury.
Steven D. Green, qui avait été renvoyé de l'armée pour "troubles de la personnalité" avant que le massacre ne soit découvert, est jugé par un tribunal civil du Kentucky (centre-est) et risque la peine de mort.
Trois autres soldats ont déjà été condamnés par une cour martiale à la prison à vie et un quatrième, qui montait la garde, à 2 ans et 3 mois de prison.
Steven Green est soupçonné d'avoir été l'initiateur de l'expédition criminelle, une nuit de mars 2006.
Les cinq hommes auraient fomenté leur méfait en buvant du whisky au cours d'une partie de cartes à un poste de contrôle à Mahmoudiyah, à 30 km au sud de Bagdad.
Le soldat Green aurait dit à ses amis qu'il "voulait se rendre dans une maison et tuer des Irakiens", a dit l'un des soldats jugés.
Les militaires ont choisi une jeune fille de 14 ans, considérée comme une cible facile pour leur intention préméditée "d'avoir des rapports sexuels avec une femme irakienne" car le père était le seul homme de la maison où vivaient également sa mère et sa petite soeur de 6 ans.
Deux soldats ont violé la jeune fille, puis ils ont entendu quatre ou cinq coup de feu depuis une chambre où Green avait emmené le père, la mère et la fillette de 6 ans, selon le témoignage de l'un d'entre eux.
Steven Green a ensuite tué la jeune fille après l'avoir violée à son tour.
Les soldats ont enfin mis le feu à la maison à l'aide de kérosène.
Ils sont ensuite retournés à leur poste de contrôle, à environ 200 mètres de la maison, pour y manger des ailes de poulet.
Green devra répondre de 17 chefs d'inculpation. Il est jugé par un tribunal civil car il ne faisait plus partie de l'armée quand ses complices ont été jugés en cour martiale.