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Incendie d'origine inconnue dans les locaux des Femen à Paris

Le théâtre du Lavoir moderne, qui abrite le quartier général des Femen dans le XVIIIe arrondissement de Paris, a été endommagé par un incendie dans la nuit de samedi à dimanche. La police privilégie la piste accidentelle.

Un incendie d'origine inconnue est survenu dans les locaux des Femen à Paris, situés dans le XVIIIe arrondissement, dans la nuit du samedi 20 au dimanche 21 juillet. Le feu s'est déclaré vers 5 heures du matin au 35 rue Léon, dans la chambre d'Inna Shevchenko, chef de file des Femen en France, qui n'était alors pas présente sur les lieux. 

Plusieurs membres du groupe féministe dormaient dans leur quartier général au second étage du théâtre du Lavoir moderne parisien (LMP) depuis septembre 2012. "Je dormais profondément, le Lavoir avait, je pense, fermé ses portes depuis une heure et demie, deux heures. Toutes les lumières étaient éteintes et tout d'un coup, le feu. On a entendu un bruit de verre et des crépitements", a raconté à FRANCE 24 la Femen Pauline Hillier, qui se trouvait dans la pièce où le feu a pris. "On a vidé deux extincteurs, mais les flammes étaient tellement vives qu'on n'a pas réussi à les éteindre et on a dû fuir", a-t-elle expliqué.

Aucun blessé n'est à déplorer, selon les pompiers. Un militant des Femen, qui dormait au deuxième étage, a été "légèrement brûlé et a quelques cloques sur le bras", a précisé Pauline Hillier.

"Beaucoup de coïncidences"

La cause de l'incendie restait indéterminée ce dimanche. Pour l'heure, la police privilégie la piste accidentelle. Le local des Femen a fait l'objet de plusieurs menaces sur les réseaux sociaux. Une enquête est en cours pour déterminer l'origine du sinistre.

"On est choquées, on est troublées, on aimerait savoir ce qui s'est réellement passé", a dit Pauline Hillier. Du matériel photo et des livres sont aussi partis en fumée, selon la militante. "On trouve qu'il y a beaucoup de coïncidences: ça arrive une semaine après la polémique du timbre. Les deux activistes qui étaient dans les lieux étaient les deux activistes retenues en Tunisie, Marguerite et moi", a-t-elle expliqué. Les Françaises Pauline Hillier et Marguerite Stern et l'Allemande Josephine Markmann étaient arrivées en France fin juin, après près d'un mois de détention en Tunisie pour une action seins nus.

Avec dépêches