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Edward Snowden, recherché par les États-Unis pour avoir révélé le scandale d'espionnage Prism, va rencontrer vendredi à l'aéroport de Moscou des représentants d'ONG et des avocats. Il compte ensuite faire une déclaration sur sa situation.

Edward Snowden va rencontrer vendredi 12 juillet des représentants d'organisations de défense des droits de l'homme à l'aéroport Cheremetievo de Moscou, où il est bloqué depuis le 23 juin dans la zone de transit.

L'ancien consultant des services de renseignement américains a adressé un courrier à Human Rights Watch (HRW), avec qui il veut évoquer "les prochaines avancées de (sa) situation". Dans ce courrier, diffusé sur Facebook, il affirme que les États-Unis mènent une campagne de dénigrement pour l'empêcher d'obtenir l'asile politique quelque part.

Rendez-vous à l'aéroport à 16h30

Hormis HRW, Transparency International et Amnesty International ont confirmé avoir reçu des courriels d'invitation à se rendre à l'aéroport. "Une invitation à se présenter à 16h30 dans le hall des arrivées du terminal F a été envoyée", a précisé la correspondante de FRANCE 24 à Moscou, Elena Volochine. La rencontre ne sera pas ouverte à la presse, mais Snowden s’exprimera dans les médias ultérieurement.

"Oui, j'ai reçu un bref courriel, qui disait qu'il voulait rencontrer un représentant d'une organisation de défense des droits de l'homme", a dit Sergueï Nikitine, directeur d'Amnesty International en Russie. "Il n'y avait pas beaucoup d'informations. Je prévois d'y aller."

Bloqué en Russie

"Nous avons reçu une telle invitation de sa part", a également confirmé par téléphone à l'AFP l'avocat Guenrikh Padva, connu pour voir défendu notamment Mikhaïl Khodorkovski, ancien oligarque dissident, emprisonné depuis 2003. Me Guenri Reznik, un autre ténor du barreau de Moscou, connu pour ses positions de défense des droits de l'homme, a indiqué lui aussi avoir été invité.

L'informaticien à l'origine des révélations sur l'espionnage américain à travers le monde est recherché par les États-Unis. Il est arrivé le 23 juin à Moscou et depuis, le Venezuela, le Nicaragua et la Bolivie lui ont proposé de l'accueillir. Le président russe Vladimir Poutine a demandé à Edward Snowden de quitter la Russie le plus rapidement possible mais il est difficile à l'informaticien, pour des raisons de procédure, de rejoindre l'un de ces trois pays d'Amérique latine.

Avec dépêches