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Sur le Tour, Marcel Kittel affirme sa suprématie

, envoyé spécial à Tours – Rien n’arrête Marcel Kittel. L'Allemand a remporté à Tours sa troisième victoire d'étape. Le sprinteur de l'équipe Argos-Shimano devance Cavendish et Sagan au terme d’une journée assez terne. Christopher Froome reste en jaune.

À parcours convenu, vainqueur connu. Avant même le début de cette 12e étape entre Fougères et Tours, on connaissait le scénario. Il ne restait plus qu’à inscrire le nom du sprinteur qui s’imposerait sur l’avenue Camille Chautemps. Ce sera finalement Marcel Kittel. Un habitué de ce 100e Tour de France. L’Allemand remporte ce jeudi sa troisième victoire d’étape après celles glanées à Bastia et à Saint-Malo.

"Il est le meilleur, lance à l’arrivée Bennie Ceulen, responsable communication de l’équipe Argos-Shimano. Maintenant, il rêve d’aller jusqu’à Paris et de gagner sur les Champs-Elysées." La plus belle avenue du monde, c’est pour le 22 juillet. Avant ça, les sprinteurs auront encore l’occasion de se mettre en avant.

"C’est voué au suicide que de s’échapper"

"Le Tour dessiné cette année fait la part belle aux sprinteurs", avoue, fataliste, Vincent Lavenu, le manager de l’équipe AG2R-La Mondiale. "Aujourd’hui, c’était quasiment voué à l’échec que de s’échapper. Demain, ce sera sans doute la même chose, a ajouté en écho son homologue de la formation FDJ.fr Marc Madiot. Quand vous avez des types d’étape comme aujourd’hui avec des équipes de sprinteurs bien organisées qui contrôlent derrière, c’est voué au suicide que de s’échapper."

Cela n’a pourtant pas empêché cinq coureurs de tenter l’aventure en Touraine ce jeudi. Manuele Mori (Lampre), Francesco Gavazzi (Astana), Anthony Delaplace (Sojasun), Romain Sicard (Euskaltel) et Juan Antonio Flecha (Vacansoleil) ont ainsi pu profiter pleinement du soleil et des splendides paysages du Val-de-Loire et de ses fameux châteaux. Une maigre consolation pour ses cinq échappés, repris pour le dernier d'entre eux, l’Espagnol Flecha, à 6 kilomètres de l'arrivée. Trois kilomètres plus tard, une chute collective écarte des prétendants à la victoire André Greipel et Edvald Boassen Hagen (fracture à l’épaule).

Kittel, "deutsch qualität"

On pensait alors se diriger vers une victoire du Britannique Mark Cavendish, touché dans son orgueil mercredi après avoir été chahuté par une partie du public lors du contre-la-montre. D’autant que le champion de Grande-Bretagne pouvait compter sur le dévouement de son équipe Omega Pharma - Quick Step avec notamment son poisson-pilote Gert Steegmans qui avait jailli à 400 mètres de la ligne pour lancer idéalement le bolide de l’île de Man aux 200 mètres. Mais Cavendish n’est plus aussi impérial qu’auparavant et c’est finalement Marcel Kittel bien calé dans l’aspiration du Britannique qui va jaillir sur la ligne pour coiffer d’une demi-roue le Cav’.

"Kittel est le nouveau crack. Il a simplement été meilleur que moi aujourd’hui. Félicitations !", a déclaré Cavendish sur son compte Twitter. "Cette année tout lui réussi", explique de son côté Christian Guiberteau, le directeur sportif de Marcel Kittel. "L’équipe est construite depuis 3 ans autour de Marcel." Et cela se voit. C’est le cinquième succès allemand sur ce Tour-2013 après la victoire de Greipel à Montpellier, de Martin au Mont-Saint-Michel et donc les trois succès de Kittel.

Le natif d’Arnstadt aura encore l’occasion de faire gonfler son capital victoire, vendredi entre Tours et Saint-Amand Montrond, à l’occasion d’une 13e étape de 173 kilomètres toute plate à travers le Berry.