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Six ans après sa première et dernière finale à Wimbledon, Marion Bartoli espère de nouveau réussir le même parcours. En demi-finale, la Française, tête de série n°15, a des raisons d'y croire face à la Belge Kirsten Flipkens (n°20).
Tous les voyants sont aux verts pour Marion Bartoli. La Française dispute ce jeudi la demi-finale de Wimbledon, dans une édition 2013 où toutes les favorites sont déjà tombées. Dans le dernier carré du tournoi londonien, tous les exploits sont possibles, les quatre dernières joueuses n’ayant jamais remporté de tournoi du Grand Chelem.
La Française âgée de 28 ans, tête de série numéro 15, est opposée à l’étonnante Belge Kirsten Flipkens (n°15). Face à elle, Marion Bartoli espère renouveler son exploit de 2007 lorsqu’elle avait éliminé en demi-finale, sur le gazon de Wimbledon, une autre Belge autrement plus célèbre Justine Henin. L’Auvergnate avait alors accédé à sa première et unique finale d’un Grand Chelem, avant de s’incliner contre Venus Williams.
Malgré ce beau souvenir, Marion Bartoli préfère ne pas trop se montrer en confiance. "C’est totalement différent par rapport à 2007. Là je me retrouve avec le statut de favorite. Il ne reste que quatre joueuses. On a toutes une chance de l’emporter", a-t-elle expliqué en conférence de presse.
La numéro un française se méfie de cette Belge qui s’était imposée à Wimbledon en juniors il y a dix ans : "Si Kirsten en est là, c’est qu’elle joue un excellent tennis. En 2007, j’avais joué Justin Henin et je n’avais aucune chance sur le papier. C’est elle qui sera la plus entreprenante".
Bartoli, bien entourée
Pour l’épauler dans ce défi, Marion Bartoli peut compter sur un nouvel entourage. Depuis le début de l’année, la joueuse a demandé à son père et mentor Walter, avec qui elle entretenait une relation fusionnelle, de prendre du recul. Elle est désormais entraînée par Thomas Drouet, l’ancien sparring-partner de Bernard Tomic.
"Marion Bartoli, c'est vraiment quelqu'un de formidable, une humaine géniale. Je ne m'attendais pas du tout à ça pour le premier Grand Chelem où je me retrouve à la coacher", explique ce jeune entraîneur, que la Française a recruté après que celui-ci eut été violemment agressé par le père de Tomic en mai dernier.
La demi-finaliste de Wimbledon profite aussi des conseils avisés d’Amélie Mauresmo, capitaine de l’équipe de France de Fed Cup. Bartoli ne peut plus se passer de la présence de son aînée, qui n’avait pas prévu de rester aussi longtemps à Londres : "Je vais la ligoter sur une chaise et elle ne va plus pouvoir partir. Ce n’est pas une mascotte mais on va s’organiser pour qu’elle reste".
"Il va falloir que je m’organise", a répondu Amélie Mauresmo qui considère que l’adversaire de Bartoli ne sera pas facile à manœuvrer : "Flipkens varie pas mal, elle est capable de faire service-volée de temps en temps. Elle slice en revers. C’est un jeu différent de celui qu’on voit habituellement sur le circuit".
L’autre demi-finale va opposer la Polonaise Agnieska Radwanska (n°4) à l’Allemande Sabine Lisicki (25°).
Avec dépêches