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L'homme suspecté d'avoir agressé un militaire samedi à La Défense a reconnu les faits, selon le procureur de la République de Paris. Âgé de 21 ans, il s'était récemment converti à l'islam et a probablement "agi au nom de son idéologie religieuse".

La traque aura duré moins de quatre jours. L’homme qui a été arrêté, mercredi 29 mai au matin, dans les Yvelines (région parisienne) a reconnu être l’auteur de l’agression d’un militaire samedi à La Défense, selon le procureur de la République de Paris, François Molins.

Prénommé Alexandre, le jeune homme, qui aura 22 ans jeudi, s’est converti à l’islam "à la fin de sa minorité et a probablement agi au nom de son idéologie religieuse", a précisé François Molins. 

"Alexandre a reconnu les faits devant les fonctionnaires du police, indiquant qu'il savait pourquoi ils étaient là", a déclaré le procureur. Ainsi, selon le magistrat, c’est la qualification terroriste qui sera retenue à l’issu de la garde à vue du suspect. L'agression du militaire s'est produite trois jours après le meurtre, à Londres, d'un soldat britannique par deux islamistes radicaux

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Le procureur de la République de Paris
Militaire agressé à La Défense : le suspect reconnaît les faits

Arrêté grâce aux caméras de surveillance

Le jeune homme a pu être arrêté grâce aux caméras de vidéosurveillance, très nombreuses dans le centre commercial du quartier d’affaires de La Défense où a eu lieu l’agression. Sur les enregistrements, les enquêteurs ont pu voir que le suspect a effectué une prière musulmane, quelques minutes avant d’attaquer le militaire avec "une volonté de tuer apparente", a souligné le procureur. "L’auteur n’hésite pas à porter plusieurs coups" à l’aide d’un couteau "de type Laguiole" et non un cutter comme cela avait été indiqué auparavant. Couteau qu’il avait acheté une heure plus tôt dans un hypermarché du centre commercial, a précisé le procureur.

Les enquêteurs ont également pu remonter la piste d’Alexandre grâce à un sac que celui-ci a abandonné peu après l’agression et dans lequel ils ont notamment retrouvé "un pull, une bouteille de jus d’orange" ainsi qu’un couteau et l’étui d’un autre couteau qui aurait servi à l’agression.

Connu des services de police

Alexandre était déjà connu des services de police, mais pour des "petits délits", commis lorsqu’il était mineur, qui lui avait alors valu de simples rappels à la loi. Son identité avait par ailleurs été contrôlée en 2009 lors d’une prière de rue.

Le militaire agressé se porte mieux et a pu sortir lundi de l'hôpital Percy à Clamart, en région parisienne.