Les Français résidant en Amérique du Nord et dans de nombreux pays du bassin méditerranéen élisent leurs députés dans les 1ère et 8e circonscriptions des Français de l'étranger, ce week-end. Un scrutin qui provoque l'inquiétude des socialistes.
Les Français de l’étranger sont appelés aux urnes, ce week-end, lors de deux législatives partielles organisées dans les 1ère et 8e circonscriptions. Ces dernières englobent les États-Unis et le Canada d’une part, Israël, la Grèce, la Turquie, Chypre, l'Italie, Malte, Saint-Marin et le Vatican, d’autre part. Des élections qui s’annoncent compliquées pour les socialistes.
Le scrutin vise à remplacer les sièges laissés vacants par les deux députés du PS, Corinne Narassiguin et Daphna Poznanski-Benhamou, confortablement élues en juin 2012. Ces dernières, résidant respectivement à New York et Tel Aviv, ont vu leur mandat invalidé par le Conseil constitutionnel en février dernier en raison d’irrégularités dans les comptes de leurs campagnes.
Le fils de Valéry Giscard d’Estaing en lice en Amérique du Nord
Le vote a lieu en deux temps : samedi, les quelque 200 000 électeurs français vivant en Amérique du Nord ont départagé douze candidats. Parmi eux, le socialiste Franck Scemama, qui entend profiter de la nouvelle loi légalisant le mariage gay pour épouser son compagnon, l’UMP Frédéric Lefebvre, et le fils de l'ex-président Valéry Giscard d'Estaing, Louis Giscard d'Estaing, candidat centriste de l'UDI.
L'autre scrutin se tient dimanche. Là, c'est Israël qui retiendra l'attention. Sur les 110 000 Français inscrits sur les listes électorales de la circonscription, 66 000 résident en effet dans l’État hébreu. La candidate de l’UMP, Valérie Hoffenberg, part favorite. Vingt candidats sont en lice.
Pour le PS, "cela ne s’annonce pas très bien"
Si les socialistes avaient raflé la mise lors du scrutin de 2012 - ils avaient remporté huit des onze circonscriptions des Français de l’étranger -, surfant sur la victoire de François Hollande à la présidentielle, leurs chances semblent aujourd'hui plus faibles. "Cela ne s'annonce pas très bien", confie ainsi à l’AFP un haut responsable du PS. Une situation qui s’explique par la mauvaise passe dans laquelle se trouve le chef de l'État, qui a vu sa cote de popularité chuter ces derniers mois au point de devenir le président le plus impopulaire de la Ve République.
Une double défaite lors de ces législatives partielles porterait un coup non négligeable à la majorité : la perte de deux sièges de députés réduirait en effet le nombre de socialistes à 292 à l'Assemblée nationale (la majorité absolue étant fixée à 289). Au PS, l'inquiétude est d'autant plus grande que d'autres législatives partielles se profilent à l'horizon au mois de juin. Tandis que l'une est déjà fixée aux 16 et 23 juin dans le fief de l'ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac, dans le Lot-et-Garonne, une autre pourrait avoir lieu dans les Bouches-du-Rhône, si la condamnation à cinq ans d'inéligibilité prononcée contre la députée Sylvie Andrieux en correctionnelle est confirmée en appel.
Avec dépêches