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Nouveaux affrontements à Goma à la veille de la visite de Ban Ki-moon

Les rebelles du M23 sont repassés à l'attaque depuis lundi autour de Goma, dans l'est de la RD Congo. Un regain de tension qui intervient alors que le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon est attendu jeudi dans la capitale du Nord-Kivu.

Les affrontements ont repris entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 aux abords de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC).

Des combats qui ont débuté lundi 20 mai après plusieurs mois de trêve, les deux camps s’accusant mutuellement d’avoir relancé les hostilités.

Il s'agit des premiers combats depuis la flambée de violences de novembre, lorsque les hommes du M23 avaient mis en déroute la garnison gouvernementale et s'étaient brièvement emparés de Goma malgré la présence de milliers de casques bleus de la Monusco. Depuis, les pourparlers de paix engagés en Ouganda entre le gouvernement de Kinshasa et les insurgés piétinent.

Ces nouveaux affrontements interviennent alors que la nouvelle brigade d’intervention de l’ONU, composée de 3 000 soldats tanzaniens, malawites et sud-africains, a commencé son déploiement dans la région. Son rôle est de neutraliser les groupes armés qui sévissent dans l'est de la RD Congo, une zone riche en minerais. "Vu ce qui se passe, je pense que nous devons accélérer le déploiement pour qu’ils soient pleinement à pied d’œuvre le plus tôt possible", avait déclaré mardi Ban Ki-moon depuis le Mozambique.

Ban Ki-moon  attendu à Goma

Ce regain de tension intervient alors que le secrétaire général de l’ONU est en tournée en République démocratique du Congo. Il est arrivé mercredi dans la capitale Kinshasa, où il a rencontré le président Joseph Kabila, avant de se se rendre jeudi à Goma.

Dans sa tournée, le secrétaire général est accompagné par le président de la Banque Mondiale, Jim Yong Kim, par Mary Robinson, envoyée spéciale des Nations unies dans les Grands lacs et par Hervé Ladsous, chargé des opérations de maintien de la paix à l’ONU.

Malgré la situation, un haut responsable des Nations unies a affirmé mardi soir à l’AFP qu’il n’était pas question que l’escale à Goma du secrétaire général soit annulée.

Le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, porte-parole militaire du M23, a affirmé à l’AFP que le M23 n’avait pas l’intention de s’emparer de Goma, qu’il avait occupée une dizaine de jours fin novembre. Mais dès lundi, la Mission de l’ONU pour la stabilisation de la RDC (Monusco) - qui appuie l’armée - a renforcé ses plans de sécurisation de la ville.

Avec dépêches.