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Presque un an après sa libération par les FARC, Roméo Langlois, journaliste de FRANCE 24, a reçu vendredi à Montréal le prestigieux Prix Albert-Londres 2013 pour son reportage "Colombie : à balles réelles", diffusé en juin 2012.
Le correspondant de la chaîne de télévision FRANCE 24 en Colombie, Roméo Langlois, âgé de 36 ans, a reçu, vendredi 10 mai, le prestigieux Prix Albert-Londres, à la Grande Bibliothèque de Montréal, pour son reportage "Colombie : à balles réelles",
diffusé en juin 2012 sur FRANCE 24.
Le journaliste, qui avait été capturé le 28 avril 2012 par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), filmait une opération antidrogue dans la jungle au moment de son enlèvement.
"J’ai été très heureux et très honoré d’apprendre que j’avais remporté le prix Albert Londres", confie Roméo Langlois. "J’ai aussi des sentiments très mélangés. Gagner ce prix m’a aussitôt replongé dans ce passé douloureux. J’ai beaucoup repensé au sergent Cortès, chargé d’assurer ma sécurité, qui a perdu la vie pendant le tournage. Je lui dédie ce prix."
Très ému par la récompense, qu'il a manquée à plusieurs reprises, le journaliste entend associer d'autres noms à cette distinction. "Je la dédie également à la journaliste Pascale Mariani, qui a collaboré au documentaire. J’ai regretté qu’elle ne soit pas associée au prix, j’aurai préféré que nous le recevions ensemble. Je remercie aussi tous les Français et Colombiens qui m’ont aidé."
Le lauréat du 29e Prix Albert-Londres de l'audiovisuel "espère toutefois que le prix fera naître une vraie réflexion autour de ce conflit fratricide qui sévit en Colombie."
La caméra salvatrice
Le reportage de 26 minutes montre aussi bien le départ de l’armée en mission, l'embuscade des Farc, que la mort filmée en direct du sergent Cortès chargé de la protection de Roméo Langlois. Le film s'achève ensuite brusquement, en plein milieu des combats, quelques secondes avant que le journaliste, blessé au bras, ne soit capturé par les Farc et détenu pendant 33 jours dans la jungle.
"La caméra a eu quelque chose de salvateur", confiera-t-il, plus tard, sur FRANCE 24. "C'est la caméra qui aide le journaliste à rester lucide justement [au moment de l'embuscade]. Elle nous permet de continuer à filmer. On réfléchit à la fois à l'image et à la situation qui se déroule autour de nous pour savoir par où on va pouvoir s'échapper".