logo

Les bonnes blagues de Barack Obama font rire Washington

Lors du dîner annuel de la presse réunissant 3 000 convives, le président américain Barack Obama s'est moqué des médias, de ses opposants, mais aussi de lui-même... et de la frange de sa femme. Son sens de l'humour a fait mouche.

Barack Obama s'est livré à des plaisanteries sur lui-même, ses opposants et les médias lors du dîner annuel de la presse accréditée à la Maison Blanche samedi, l'occasion pour le président américain de lancer quelques bonnes blagues.

Obama a plaisanté sur sa réélection et le fait qu'il avait pris de la bouteille dans le métier. Mais "aujourd'hui quand je me regarde dans la glace je dois admettre que je ne suis plus le jeune socialiste musulman fringant que j'étais," a-t-il dit se gaussant des croyances de certains ultra-conservateurs américains.

Il a ensuite montré des montages photo de lui avec une frange, comme celle de sa femme Michelle le jour de son intronisation.

Barack Obama s'en est pris au milliardaire Sheldon Adelson, qui a dépensé une fortune (100 millions de dollars) pour soutenir Mitt Romney et d'autres candidats républicains pendant la campagne de la présidentielle 2012, ainsi qu'aux grands médias et à plusieurs membres du Congrès.

Plus sérieusement, Obama a loué le rôle des médias ainsi que celui des premiers intervenants sur les lieux des attentats du marathon de Boston et de l'explosion de l'usine d'engrais au Texas à la mi-avril, en rendant hommage aux victimes.

Ce dîner annuel, qui rassemble chaque année quelque 3.000 convives dans un grand hôtel de la capitale, est généralement marqué par une atmosphère proche de l'hystérie à Washington, ville plutôt guindée où la célébrité se mesure davantage au degré de pouvoir politique qu'aux performances au box office.

Depuis quelques années, ce dîner au cours duquel journalistes, chefs de rédactions et patrons de presse avaient l'habitude de briser la glace avec les responsables du gouvernement est devenu un rassemblement de célébrités, sponsorisé par les géants des médias tels que Bloomberg et destiné à attirer des stars mondiales du spectacle.

On y a vu cette année, le rappeur sud-coréen Psy, Barbra Streisand, les acteurs d'Hollywood Bradley Cooper, Michael J. Fox, Kevin Spacey, Michael Douglas, Nicole Kidman et Daniel Day-Lewis ou encore les réalisateurs Steven Spielberg et George Lucas.

Mais cette fois, le président de l'association des correspondants à la Maison Blanche, Ed Henry de Fox News, a pris des mesures pour tenter de réduire l'influence d'Hollywood, en réservant des tables de préférence à des organes de presse qui couvrent la Maison Blanche, plutôt qu'à ceux qui le font rarement.

Henry a également souligné que le dîner permettait de lever des dizaines de milliers de dollars pour financer la formation des étudiants en journalisme.

AFP