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"Coups de feu en bas de chez moi au 62 Laurel Street" à Watertown

Andrew Kitzenberg a raconté en tweets et en photos le déroulement du face-à-face armé, vendredi matin, entre les forces de l'ordre et les deux suspects de l'attentat de Boston. Un récit qui précise les informations données par les autorités.

Il est 6h55, heure française, et Andrew Kitzenberg écrit sur Twitter : “Coups de feu en bas de chez moi, au 62 Laurel Street [à Watertown dans le Massachusetts, NDLR]". Il accompagne son message, qui sera retweeté plus de 1 500 fois, d’une photo très sombre sur laquelle on distingue seulement une voiture.

Dans les heures qui suivent, ce jeune Américain de 29 ans poste sur le célèbre réseau de microblogging une quinzaine de tweets, tous illustrés de photos, de ce qu’il voit depuis sa fenêtre. Un récit inédit du déroulement de la chasse à l’homme de Watertown qui a abouti à la mort, confirmée vendredi 19 avril par les autorités, du “suspect n°un” de l’attentat de Boston. Il confirme, dans les grandes lignes, les informations fournies, vendredi, par les forces de l’ordre.

"Coups de feu en bas de ma chambre à Watertown au 62 Laurel Street"

Andrew Kitzenberg a raconté au quotidien américain New York Times avoir aperçu depuis sa “fenêtre au troisième étage” deux jeunes hommes engagés “dans une fusillade qui a duré plus de cinq minutes”. Les deux suspects auraient tiré à plusieurs reprises sur une voiture de police qui s’était rapprochée d’eux“, jusqu’à ce qu’elle soit sérieusement endommagée”, précise-t-il au New York Times.

Sur Twitter, il ajoute également que les deux suspects ont lancé une bombe sur les forces de l’ordre. Les autorités en ont confirmé l’existence mais sans préciser si elle avait explosé. Une sexagénaire, qui habite également le quartier, a précisé au New York Times avoir vu “une vive lumière qui a éclairé toute [sa] maison”.

Intervention des démineurs

Selon Andrew Kitzenberg, les suspects ont également laissé “plusieurs sacs à dos” sur Laurel Street. Il raconte, photos à l’appui, l’intervention des démineurs et d’une équipe “d’une douzaine d’officiers de police” qui examinent la rue où s’est déroulée la fusillade pour s’assurer qu’il n’y a pas d’autres engins explosifs.

Il ne donne, en revanche, aucune précision dans ses tweets sur l’issue de ce face-à-face armé. Andrew Kitzenberg est plus précis dans le New York Times et raconte avoir vu l’un des deux suspects courir vers la police qui a réussi à le maîtriser mais il ne peut dire “si les forces de l’ordre lui ont tiré dessus”. L’autre “jeune homme est remonté dans un véhicule”, a foncé sur les policiers et s’est enfui “en direction de l’ouest”.

Sur Twitter, il poste également une photo montrant, explique-t-il, une balle perdue qui est venue finir sa course dans un mur de son domicile. “Mon Dieu, fais attention, nous apprécions les mises à jour sur ton compte Twitter mais ne te fais pas tuer”, lui répond une internaute résumant le sentiment général des plus de 17 000 personnes qui sont abonnées à son compte Twitter.