Un mois après le meurtre de l'opposant tunisien, le parti de Chokri Belaïd a annoncé son intention de saisir le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU pour qu'il ouvre une enquête, émettant des "doutes" sur la justice du pays.
Le parti de Chokri Belaïd a annoncé, ce lundi, qu'il allait demander au Conseil des droits de l'Homme des Nations unies d'enquêter sur l'assassinat de cet opposant laïque aux islamistes au pouvoir en Tunisie. Le Parti des patriotes démocrates dit ne pas avoir confiance dans le système judiciaire tunisien.
"Nous sommes convenus (...) d'aller devant le Conseil des droits de l'Homme, à Genève, pour demander une enquête sur le meurtre de Belaïd car nous avons des doutes au sujet de l'appareil judiciaire tunisien", a dit l'un des responsables de cette formation, Zied Lakhdar, à Reuters.
"Nous pensons que l'enquête n'a pas été menée de manière sérieuse et qu'il y a beaucoup de doutes et d'ambiguïtés", a-t-il ajouté.
L'assassinat de Chokri Belaïd, le 6 février, a déclenché de vastes manifestations hostiles au parti islamiste Ennahda, parvenu au pouvoir après la chute de Zine el-Abidine Ben Ali en 2011. L'opposition accuse les islamistes d'avoir laissé s'instaurer un climat de violences en Tunisie contre le camp laïque.
Les autorités tunisiennes ont annoncé l'arrestation de quatre salafistes accusés de complicités dans le meurtre de Chokri Belaïd, mais l'auteur des coups de feu est toujours en fuite.
Reuters