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Nouveaux affrontements entre la police et des manifestants à Port-Saïd

De nouveaux heurts entre manifestants et policiers se sont produits à Port-Saïd. Ils interviennent alors que la justice doit se prononcer sur le sort de 39 supporteurs accusés de la mort de 70 personnes après un match de football, l'an dernier.

Le chef de la sécurité de Port-Saïd limogé

Le chef de la sécurité de Port-Saïd a été limogé, ont indiqué des responsables de la sécurité à l'AFP mercredi.

Mohsen Radi a été relevé de ses fonctions à Port-Saïd et transféré à la direction des prisons au Caire "en réponse aux demandes des habitants de Port-Saïd et pour calmer la situation", a dit l'un de ces responsables à l'AFP. Le ministre de l'Intérieur a nommé le général Sayyed Gad pour le remplacer.
 

Des affrontements ont repris mercredi à Port-Saïd, à quelques jours d'un verdict attendu dans le procès d'une tragédie du football survenue il y a un an dans cette ville du nord-est de l'Egypte.

Manifestants et policiers ont échangé des tirs de grenades lacrymogènes et des jets de pierres, a constaté un journaliste de l'AFP. Des tirs ont également été entendus, et des hélicoptères survolaient le secteur à basse altitude.

La tension est très vive à Port-Saïd depuis la condamnation à la peine capitale en janvier de 21 personnes, principalement des supporteurs du club de football de la ville, accusées d'être responsables de la mort de plus de 70 personnes après un match l'an dernier contre une équipe du Caire.

Une quarantaine de personnes avaient trouvé la mort dans des affrontements avec les forces de l'ordre après ce premier jugement.

La tension est remontée d'un cran dimanche après l'annonce du transfert hors de la ville de 39 personnes détenues à Port-Saïd, qui doivent comparaître dans le cadre de la deuxième partie de ce procès, dont le verdict est attendu samedi au Caire.

Six personnes, dont trois policiers, ont été tuées dans des affrontements survenus dans la nuit de dimanche à lundi, et un bâtiment des services de sécurité à été incendié à deux reprises.

Ces violences alourdissent un climat déjà difficile en Egypte, en proie à une dégradation de la situation économique et où le président islamiste Mohamed Morsi fait face à une forte contestation à l'approche d'élections législatives prévues fin avril.

AFP