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L'ancien "raïs" égyptien Hosni Moubarak sera rejugé le 13 avril

Actuellement hospitalisé, l'ex-président égyptien Hosni Moubarak va être jugé en appel à partir du 13 avril. L'ancien "raïs" avait été condamné en première instance à la prison à perpétuité pour la mort de manifestants durant la révolte de 2011.

La date est fixée. Selon l’agence officielle Mena, le nouveau procès de l’ex-président égyptien Hosni Moubarak va s’ouvrir le 13 avril.

Il avait été condamné en première instance en juin 2012, tout comme son ministre de l’Intérieur, à la réclusion à perpétuité pour la mort de manifestants durant la révolte qui l’a renversé début 2011. En revanche, les six anciens hauts responsables de la sécurité avaient été acquittés, et certains d'entre eux ont depuis été relâchés.

Mais la Cour de cassation a décidé le 13 janvier d’annuler tous les verdicts prononcés par le tribunal criminel du Caire et d’ordonner un nouveau procès pour Hosni Moubarak et ses co-accusés.

"Le président de la Cour d'appel du Caire, Samir Aboul Maati, a fixé la date du 13 avril pour rejuger l'ex-président Hosni Moubarak, ses deux fils Gamal et Alaa, son ministre de l'Intérieur Habib el-Adli, six de ses adjoints et l'homme d'affaires en fuite Hussein Salem", indique l'agence Mena.

Les deux fils du président déchu, qui sont en prison, avaient de leur côté vu les accusations de corruption qui pesaient sur eux déclarées prescrites par la justice lors du premier procès. Hosni Moubarak et l'homme d'affaires Hussein Salem, qui a fui vers l'Espagne, seront aussi jugés de nouveau pour corruption.

Moubarak toujours à l'hôpital

Hosni Moubarak, 84 ans, se trouve dans un hôpital militaire du Caire. Selon des sources de sécurité, sa santé aurait commencé à décliner après son incarcération le 2 juin 2012 avec un état de dépression aigüe, des difficultés respiratoires et d’hypertension. Quelques jours plus tard, des arrêts cardiaques auraient même nécessité une défibrillation à deux reprises.

Les verdicts de juin 2012, tout particulièrement les acquittements des hauts responsables de la police, avaient provoqué la colère de nombreux Égyptiens, qui avaient manifesté pour réclamer un nouveau procès et des peines plus sévères.

France 24 avec dépêches