Les accusations à l’encontre d’Oscar Pistorius, inculpé du meurtre de sa compagne Reeva Steenkamp, se sont faits encore plus précises mercredi. La police a ainsi détaillé plusieurs témoignages qui fragilisent la défense de l’athlète sud-africain.
L’étau se resserre autour d'Oscar Pistorius. Au deuxième jour de l'audience qui doit déterminer si l’athlète sud-africain peut être libéré sous caution en attendant son procès, les accusations de la police se précisent.
Le procureur Gerrie Nel a ainsi affirmé qu’un témoin avait entendu des échanges verbaux violents ininterrompus entre 2h et 3h du matin peu de temps avant la découverte du corps de Reeva Steenkamp.
L'enquêteur Hilton Botha, 24 ans de service à son actif, a lui déclaré qu'un témoin avait entendu un tir au domicile de Pistorius suivi par des cris, puis par de nouveaux tirs.
Le policier qui dit être arrivé au domicile de l'athlète à 04h15 (heure locale) a aussi précisé que Reeva Steenkamp avait été touchée par trois balles, à la tête, au coude et à la hanche. Hilton Botha a confirmé par ailleurs que la compagne de Pistorius, dont le corps ne portait pas de traces de violence, était enfermée dans la salle de bains lorsqu'elle a été touchée jeudi 14 février, à l'aube. L'angle des tirs montre selon lui que l'auteur avait l'intention de toucher quelqu'un !
Des produits dopants retrouvés chez Pistorius !
Les révélations de l’enquêteur ne se sont pas arrêtées là. Hilton Botha a également annoncé que deux boîtes de testostérone et des aiguilles avaient été retrouvées dans la chambre de Pistorius, de même que des balles de calibre 38, sans que le champion paralympique ne soit autorisé à les détenir.
Quant à la testostérone, produit dopant interdit aux sportifs, l'avocat de Pistorius, Barry Roux, a affirmé aux juges qu'"il s'agit d'un remède à base de plantes, il a le droit de l'utiliser et il l'a utilisé auparavant". La thèse d’un comportement très agressif et violent dû à l’usage de stéroïdes anabolisant avait été avancée lundi 18 février par le Docteur Jean-Pierre de Mondenard, spécialiste du dopage.
Un porte-parole du Comité paralympique international, Craig Spence, a indiqué à l'AFP qu’Oscar Pistorius avait subi deux contrôles antidopage pendant les jeux Paralympiques de Londres-2012, et que les deux tests s'étaient révélés négatifs. L’athlète sud-africain de 26 ans avait remporté lors de ces Jeux Paralympiques des médailles d'or sur 400 m et d'argent sur 200 m.
Avec dépêches