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Des dirigeants "stupides", Donald Trump cible à nouveau la politique migratoire des Européens
Moins d'une semaine après la publication d'un rapport émanant de Washington reprenant à son compte la thèse d'extrême droite du grand remplacement, Donald Trump a dénoncé mardi la politique migratoire de l'UE, qualifiée de "désastre" et mise en œuvre par des leaders européens "stupides".
Le président américain Donald Trump rencontre la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen au club de golf Trump Turnberry en Écosse, le 27 juillet 2025. © Jacquelyn Martin, AP

Certains oreilles vont encore siffler du côté de Bruxelles. Donald Trump a de nouveau étrillé mardi 9 décembre les dirigeants européens, dont certains qu'il trouve "stupides", dénonçant la politique migratoire du continent, qualifiée de "désastre".

"Je les aime tous. Je n'ai pas de véritable ennemi", a assuré le président américain en parlant des dirigeants de l'Union européenne, dont les relations avec Washington se sont sensiblement tendues ces derniers mois.

"Certains sont des amis (...). Je connais les mauvais dirigeants, je connais les intelligents, je connais les stupides. Il y en a de vraiment stupides aussi", a-t-il ajouté. 

"Ce qu'ils font avec l'immigration est un désastre", a-t-il expliqué au site Politico dans une interview, évoquant l'une des obsessions de son second mandat.

Le maire de Londres "vicieux" et "dégoûtant"

"J'adorais Paris. C'est un endroit très différent de ce qu'il était. Si vous regardez Londres, vous avez un maire nommé Khan. C'est un maire horrible, vicieux, dégoûtant", a-t-il ajouté.

Le maire de Londres Sadiq Khan avait qualifié Donald Trump en septembre de "raciste, sexiste, misogyne et islamophobe", après avoir été attaqué par le républicain à la tribune de l'ONU. 

"J'aime Londres. Et je déteste voir cela arriver. Mes racines sont en Europe, comme vous le savez", a insisté mardi le milliardaire américain.

Évoquant les immigrés en Europe, Donald Trump a regretté qu'ils "arrivent de tous les endroits du monde. Pas seulement du Moyen-Orient, ils arrivent du Congo (....). Et pire encore, ils viennent des prisons du Congo et de nombreux autres pays".

Selon lui, les dirigeants "veulent être politiquement corrects, et ils ne veulent pas les renvoyer d'où ils viennent".

Satisfecit pour Orban

Le président a aussi jugé que Stockholm, récemment admis au sein de l'Otan, était aux prises avec de grands problèmes de sécurité. 

"La Suède était connue comme le pays le plus sûr d'Europe, l'un des pays les plus sûrs au monde", a-t-il estimé. Maintenant, elle est connue comme un pays très peu sûr (...). C'est même incroyable. C'est un pays totalement différent". 

Interrogé sur sa volonté d'intervenir dans les processus électoraux en Europe, il a admis avoir "soutenu Viktor Orban", le Premier ministre hongrois, qui "fait un très bon travail, d'une façon différente, en matière d'immigration". 

"J'ai soutenu des gens que beaucoup d'Européens n'aiment pas", a-t-il ajouté.

L'administration Trump a publié vendredi un document présentant une "Stratégie de sécurité nationale" résolument nationaliste, anticipant notamment l'"effacement civilisationnel" de l'Europe, et prônant la lutte contre les "migrations de masse". 

Avec AFP