Le défenseur central du Burkina Faso, Bakary Koné, a répondu à nos questions à la veille du match contre le Ghana en demi-finale de la CAN,. sur la pelouse ensablée du Mbombela Stadium. Un terrain déplorable qui selon lui devrait les avantager.
De notre envoyé spécial à Nelspruit.
Vous êtes à quelques heures d’un rendez-vous énorme pour le football burkinabè…
Bakary Koné : C’est énorme pour nous car ce n’est arrivé qu’une seule fois, à la CAN 98, que le Burkina atteigne les demi-finales. Et là, nous aussi, on arrive dans le dernier carré.
Dans notre équipe, personne n’a jamais participé à un événement d’une telle importance. On a du mal à le croire, mais aujourd’hui on en est là, donc on va bien se concentrer pour obtenir un bon résultat.
Comme on dit, l’appétit vient en mangeant…
Bien sûr ! On a commencé en se disant que l’on voulait passer la phase de poule. Ensuite, on a réussi notre quart de finale, donc maintenant on se dit pourquoi ne pas aller encore plus haut.
Avec tout d’abord un match difficile qui vous attend face au Ghana, un habitué des demi-finales…
Ils ont un bon effectif et effectivement ils ont l’habitude de participer à la CAN et d’arriver loin. Nous, c’est vrai que l’on participe à notre première demi-finale, mais il n’y a pas de crainte, pas de peur. Ils ont un groupe jeune, comme nous.
Nous aimerions bien prendre cette habitude d’aller loin lors des CAN en copiant l’exemple du Ghana, mais en faisant mieux qu’eux si possible !
Vous n’avez donc pas peur…
Non ! C’est sûr qu’ils ont un bon collectif, mais je pense que le match va se jouer sur la fraîcheur et sur la combativité. Mais on n’a pas à craindre quelqu’un en particulier. On doit se concentrer sur nous-mêmes et faire ce qui est prévu.
Burkina – Ghana, c’est l’opposition entre la meilleure défense et la meilleure attaque du Tournoi, comment on aborde cela quand on sait qu’en face les attaquants sont très forts ?
On l’aborde avec nos forces. On va profiter de notre solidité défensive pour bien appréhender cette rencontre et essayer dans le même temps d’être plus efficace en attaque.
Défensivement, on a mis quelque chose en place qui fonctionne bien, mais la défense c’est un travail d’équipe. Cela part des attaquants ! Donc on va se baser là-dessus et améliorer nos petites lacunes.
Le Ghana arrive de Port Elizabeth où il a évolué sur une belle pelouse. Il jouera ce mercredi face à vous sur le terrain déplorable du Mbombela Stadium, une pelouse que vous connaissez bien pour y avoir disputé tous vos matches. Est-ce un avantage ?
Bien sûr. L’avantage du terrain peut beaucoup jouer. Cela va être notre 5e match sur cette pelouse et maintenant on a pris nos habitudes sur ce terrain. On s’est adapté, donc je pense que l’on va mieux trouver nos repères que les Ghanéens et on va profiter de cela pour mieux aborder ce match.
D’autant que cette pelouse ne va pas favoriser le Ghana et son jeu technique…
Tant mieux pour nous ! Cela ne va pas leur faciliter la tâche, et nous on va profiter de cette maîtrise du terrain pour mieux s’exprimer et avoir si possible une victoire au bout.